Troisième album pour Organectomy.
Créé en 2010 en Nouvelle-Zélande par Tyler Jordan, le projet solo est devenu un groupe en 2014. En 2022, Tyler (basse/chant, ex-Oblivion Dawn), Alex Paul (chant, Rendered Helpless, ex-Oblivion Dawn), Sam McRobert (guitare, Plague of the Fallen, Secularity), Levi Sheehan (batterie, Vesicant, Vargafrost) et Matthew Bolch (guitare, Plague of the Fallen, Secularity) annoncent la sortie de Nail Below Nail chez Unique Leader Records.
L’album débute avec Concrete, un parfait mélange entre approche moderne et patterns Old School servis par un mix dévastateur. Les moshparts et les breaks laissent parfois quelques leads entêtants apparaître avant de nous écraser à nouveau, puis Nail Below Nail, le titre éponyme, prend la suite pour nous briser la nuque. Le titre propose quelques parties légèrement plus techniques comme des passages très groovy et dissonants tout comme Cult of Excess et ses frappes massives. Très épais, le son est également saccadé, permettant des mouvements de foule importants avant de se faire lacérer par les harmoniques rapides et tranchantes, puis par la modernité de The Third Mutation et sa rythmique accrocheuse. La lourdeur pachydermique nous projette sur Fragments of Grey Matter, une composition faite avec les mêmes patterns gras et entraînants qui rendent hommage au Brutal Death Old School, puis Ulcerborne nous autorise un peu de répit avec sa douce introduction. Mais le calme ne dure pas, et il est rejoint par des riffs imposants et dissonants sans trace de chant, puis les hurlements reviennent sur la complexe Breeding Chaos et sa rythmique technique. Les breaks sont également de la partie, créant un contraste agressif tout comme sur Entranced by Calamity et son ambiance apocalyptique qui nous donne envie de headbanguer en un instant. Quelques infrabasses aident à la sauvagerie du morceau tandis qu’Ill-Conceived se concentre sur la méthode Old School à base de moshparts soudaines, de hurlements gutturaux et de palm-mutes bien placés. La violence continue avec Entrapped Savagery et ses harmoniques virulentes sous une double pédale solide, mais il ne faut pas oublier ce break dévastateur avant que Malicious Contortions ne revienne à la vitesse pure et simple. Les riffs effrénés freineront pour les deux moshparts, puis l’album prend fin avec Coerced Through Submersion, une composition qui vous fera oublier à jamais la notion de douceur et de délicatesse.
Tout ce que l’on demande à Organectomy, c’est de la brutalité pure. Le groupe l’a bien retenu, et il l’applique à la lettre dans Nail Below Nail tout en injectant des racines Old School ou des pointes de technicité extrêmement efficaces.
90/100