Moonshade s’enflamme pour son deuxième album.
Créé en 2010 au Portugal, le groupe composé de Ricardo (chant, Scars of the Mind, ex-Deep Cut), Pedro Quelhas (guitare, ex-Deep Cut), Nuno Barbosa (basse/claviers), Fernando Maia (batterie, Phase Transition) et Luís Dias (guitare, Phase Transition) annonce la sortie indépendante d’As We Set The Skies Ablaze en 2022.
Le groupe a fait appel à Diogo Mota (Gaerea, ex-Downfall of Mankind) pour la batterie, ainsi qu’à Sandra Oliveira (Blame Zeus, Perennial Dawn) et Sofia Beco (Phase Transition) pour le chant féminin.
L’album débute ironiquement avec Epitaph, un titre agressif qui surprendra par sa diversité vocale, mais également ses racines très Old School et ses patterns efficaces qui laisseront leur place à Valley Of Dying Stars et ses harmoniques hypnotiques. La rage reprend rapidement le dessus en proposant une rythmique ravageuse et des blasts imposants, mais le titre nous dévoile également des choeurs lointains apaisants et quelques parties de chant clair froids, révélant un aspect plus doux avant que Blood Of The Titans ne nous écrase avec ses hurlements massifs. Le titre reste assez contrasté, offrant aux deux parties de cet univers la possibilité de s’exprimer en dévoilant des éléments lancinants, tout comme sur l’entêtante The Shadows Of My Dissent et ses leads complexes. La rythmique reste assez entraînante sur ce morceau mélancolique, puis Artemis propose des parties de chant clair féminin énigmatiques tout en restant ancré dans ces patterns accrocheurs et efficaces. Le groupe pioche dans un registre plus martial pour The Antagonist, une composition imposante et pourtant assez accessible qui laisse les mélodies naître sur une base solide mais assez longue, qui autorise au groupe quelques expérimentations. On notera par exemple cette accélération pesante et agressive, mais également ce passage plus doux et entêtant avant le refrain final, qui nous projettera sur As We Set The Skies Ablaze et ses orchestrations épiques qui se mêlent à la lenteur du titre. On retrouvera également un blast Old School, des leads perçants et une rythmique groovy servie par une basse vrombissante, puis la quiétude nous mène à Everlasting Horizons et ses riffs planants. Les hurlements rejoignent les murmures dans cette rage portée par des mélodies froides et tranchantes, puis le morceau nous laissera finalement sur A Treatise Of Human Nature, le dernier titre, qui propose une introduction acoustique avant de laisser les voix ainsi que l’instrumentale lancinante nous montrer le chemin pour ce final intense.
Moonshade fait plus que maîtriser le Death Mélodique, le groupe se l’approprie. Sur une base Old School agressive et entraînante, As We Set The Skies Ablaze sait se montrer glacial ou mélancolique, offrant parfois une dualité hypnotique.
85/100