Arch Enemy entend régner à nouveau avec son nouvel album.
Créé en 1995 en Suède par Michael Amott (guitare, Black Earth, Spiritual Beggars, ex-Carcass, ex-Candlemass), le groupe compte également sur Daniel Erlandsson (batterie, Black Earth, ex-Brujeria, ex-Carcass, ex-Eucharist), Sharlee D’Angelo (basse, Black Earth, Spiritual Beggars, The Night Flight Orchestra, ex-Mercyful Fate, ex-Witchery), Jeff Loomis (guitare, Conquering Dystopia, ex-Nevermore) et Alissa White-Gluz (chant, ex-The Agonist) pour la sortie de Decievers, leur douzième album.
L’album débute avec l’énergique Handshake With Hell, une composition qui nous rassure immédiatement sur l’inspiration du groupe avec des mélodies entêtantes, une rythmique puissante des hurlements massifs et… du chant clair. Chose surprenante, mais ces nouvelles influences Metalcore collent plutôt bien au groupe, tout comme la rage brute de Deciever, Deciever, une composition qui emprunte au Thrash Metal pour ajouter une dose d’énergie à leur Death Mélodique. Les riffs saccadés surmontés de cris sauvages sont toujours aussi efficaces et accrocheurs, surtout sur ce final assez Old School, qui nous mène à In The Eye Of The Storm, une composition plus accessible et groovy. Le chant apportera la touche agressive à cette rythmique simple mais efficace surmontée de leads aériens, puis The Watcher prend la suite avec des mélodies entêtantes qui complètent cette base rythmique sur laquelle la vocaliste s’en donne à coeur joie. On remarque également quelques sonorités lancinantes au niveau des leads, avant que le solo ne vienne redynamiser le morceau, qui nous laissera sur Poisoned Arrow et sa mélancolie évidente lors de l’introduction. Même lorsque la rythmique lourde intervient, le titre reste calme et assez lent, laissant à Sunset Over The Empire la possibilité de redynamiser le tempo avec un groove épais et une double pédale solide. J’ai été surpris par les choeurs majestueux qui contrastent avec la rage de la rythmique, créant une véritable cassure au sein du titre, puis House Of Mirrors revient dans des sonorités plus habituelles pour le groupe, à savoir des riffs intransigeants et massifs. Les leads entêtants accompagnent parfaitement la rythmique, puis des influences Heavy se font entendre tout comme sur Spreading Black Wings, un titre très calme qui surprendra énormément à la première écoute. Le groupe nous autorise une courte pause avec Mourning Star et sa douceur apaisante, puis la lourdeur refait enfin surface avec One Last Time et sa rythmique efficace. Une fois de plus, le groupe joue sur la différence entre des parties agressives et des leads très doux qui feront ralentir le morceau pour laisser les guitaristes s’exprimer. L’album prendra fin avec Exiled From Earth et ses claviers majestueux qui encadrent une double pédale massive, des leads planants et des parties vocales très solides, dévoilant une nouvelle facette du son du groupe.
Il est indéniable qu’Arch Enemy a évolué. A son Death Mélodique efficace et accrocheur, le groupe ajoute des éléments Heavy ou Metalcore sur Deceivers, tout en plaçant les leads et les hurlements au centre de leur univers. Surprenant, mais pas incohérent.
75/100