Review 1309 : Satyricon – Satyricon & Munch

Day 1 - 14 - Satyricon

Satyricon se réinvente.

Créé en 1990 sous le nom d’Eczema en Norvège, le groupe formé par Satyr (chant/guitare/basse/claviers, ex-Storm, ex-Wongraven) et Frost (batterie, 1349, ex-Gorgoroth, ex-Keep of Kalessin, ex-Zyklon-B) manie le Black Metal depuis neuf albums. En 2022, ils annoncent leur collaboration avec le musée Munch d’Oslo, qui les a inspirés pour écrire un titre de près d’une heure, que l’on retrouve sur Satyricon & Munch, leur dixième album.

Le groupe est accompagné en live par Steinar « Azarak » Gundersen (guitare, Sarke, ICS Vortex), Neddo (basse, Cadaver, Order), Anders Hunstad (claviers, Sarke) et Ben Ash (guitare, Strigoi, ex-Carcass).

Oubliez littéralement tout ce que vous savez, pensez savoir, et attendez de Satyricon. Si le groupe nous avait habitué à un Black Metal accrocheur aux riffs énergiques, cet album va nous faire changer d’univers. Premier constat, c’est un titre instrumental. Exit donc le chant motivant de Satyr, qui nous offre une oppression ambiante faite de claviers pesants, de sonorités inquiétantes et d’orchestrations qui nous rappellent un Black Metal médiéval. Les guitares referont d’ailleurs surface en arrière plan, laissant des influences Old School percer ce voile terrifiant qui s’apaise en abandonnant la saturation. On notera l’apparition de quelques frappes dans ce mélange malsain qui progresse lentement avant de laisser le Black Metal revenir en arrière plan, derrière des éléments majestueux et imposants. Les ambiances se succèdent, tout en restant dans des tonalités angoissantes, macabres et désolées, autorisant parfois la quiétude à s’exprimer entre deux vagues pesantes, puis le final épique nous escorte jusqu’à la sortie.

La première fois que je l’ai écouté, j’ai été désorienté par Satyricon & Munch. Je ne savais pas quoi en dire, pas comment m’exprimer ou même juste comment l’aborder. Mais au final, je me rends compte que Satyricon a simplement voulu sortir des sentiers battus et apporter une pièce complémentaire à leur exposition, pour nous dévoiler l’ambiance qu’ils ont choisi.

70/100

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