Review 1312 : Conan – Evidence of Immortality

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Prêts pour la nouvelle offrande de Conan ?

Malgré des débuts difficile en 2006, le groupe anglais composé aujourd’hui de Jon Davis (guitare/chant, Ungraven, DOS), Chris Fielding (basse/chant, ex-Agent of the Morai) et Johnny King (batterie, Dread Sovereign, Krawwl, Malthusian) dévoile en 2022 Evidence of Immortality, son cinquième album, chez Napalm Records.

A Cleaved Head No Longer Plots débute dans un larsen avant de laisser son Sludge gras et abrasif nous écraser lentement. Les riffs efficaces nous martèlent consciencieusement avant de proposer des patterns légèrement plus énergiques, puis les cris stridents du vocaliste rejoignent le mélange lancinant avant de donner naissance à une dissonance inquiétante dans les leads. On notera également quelques mélodies entêtantes, puis la vague de rage reprend, pour finalement laisser Levitation Hoax frapper avec un blast ravageur. Les riffs se montrent rapidement accrocheurs, créant une dynamique vive et saisissante dans laquelle les voix s’intègrent parfaitement dans le mélange avant qu’il ne devienne plus sombre, puis la courte Ritual Of Anonymity vient proposer un groove entraînant sans renier l’extrême saturation, couplée à des parties vocales motivées. Le groupe continue avec Equilibrium Of Mankind, un titre beaucoup plus pessimiste et sombre qui renoue avec une lenteur apocalyptique ponctuée par quelques parties plus rapides et chaotiques. Le double chant participe également à cette sensation d’oppression avant un final dans les règles de la distorsion, qui nous mène à Righteous Alliance et sa rythmique solide. Le son lourd et épais laisse à peine les hurlements s’échapper de ce nuage de noirceur avant de ralentir pour nous dévoiler des sonorités sinistres, des effets entêtants et des pointes de rage inattendues qui prendront fin avec Grief Sequence, le dernier morceau. Si le groupe renoue avec les larsens, il incluera également des claviers et des sonorités plus majestueuses pour accompagner sur cette longue instrumentale aux influences donjonesques, mais également une folie destructrice.

Avec Conan, impossible de ne pas se faire écraser par la saturation. Evidence of Immortality alimente la dissonance, l’oppression et la noirceur en permanence grâce à des riffs gras, des larsens et des hurlements perçants, créant un son massif.

85/100

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