Review 1318 : Soilwork – Övergivenheten

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Soilwork n’a pas dit son dernier mot.

Créé en 1995 sous le nom d’Inferior Breed, le groupe suédois a toujours su faire évoluer son style. En 2022, Björn « Speed » Strid (chant, Act of Denial, The Night Flight Orchestra…), Sven Karlsson (claviers, ex-Evergrey), Sylvain Coudret (guitare, Scarve), David Andersson (guitare, The Night Flight Orchestra), Bastian Thusgaard (batterie, Dawn of Demise), et Rasmus Ehrnborn (basse) annoncent la sortie de Övergivenheten, le douzième album du groupe, chez Nuclear Blast.

L’album commence avec Övergivenheten, le titre éponyme, qui nous fait doucement entrer dans cet univers aussi mélodieux qu’accrocheur, accompagnés par un cri, puis le groove oppressant se mêle aux influences les plus calmes. Le groupe renoue tout de même avec des influences plus agressives, à l’inverse de Nous Sommes La Guerre qui sonne comme une balade avec ces quelques mots en français et ses harmoniques aériennes. Les choeurs donnent au titre une atmosphère assez différente, qui prendra fin dès les premières notes d’Electric Again, une composition explosive au blast ravageur. Le titre sera apaisé par des sonorités qui flirtent avec le Folk, puis la rythmique refait surface avant de nous laisser avec Valleys Of Gloam et sa douceur entrainante. Le groupe propose toujours des riffs efficaces qui feront mouche sur scène, mais on sent que les guitaristes ont également recherché les sonorités planantes, alors que ce sont les patterns Old School qui seront utilisés sur Is It In Your Darkness, qui proposera tout de même quelques choeurs clairs pour accompagner les hurlements énergiques. Le contraste entre douceur et agressivité se retrouve aussi sur Vultures, une composition entêtante qui laisse plus de place aux mélodies et à des parties vocales intenses, puis le groupe nous laisse souffler avec Morgongåva / Stormfågel et ses douces tonalités. Death, I Hear You Calling surprendra par son contraste entre le chant agressif, qu’il soit saturé ou non, et les patterns Pop, puis This Godless Universe reviendra avec un blast effréné que le groupe nuance avec des orchestrations et un chant clair puissant. Les musiciens nous dévoilent également des influences plus sombres sur Dreams Of Nowhere, qui seront rapidement recouvertes de ces mélodies plus douces et lancinantes, ainsi que d’un chant accrocheur avant que The Everlasting Flame ne vienne apaiser le rythme avec une courte instrumentale mélancolique. Golgata prend la suite avec des sonorités majestueuses qui collent à la fois aux cris et au chant clair, ajoutant des racines Heavy à leur son, puis on retrouve leurs nouvelles sonorités accessibles sur Harvest Spine, dont les leads planants ont piqué ma curiosité, mais l’album arrive déjà à sa fin. Elle sera marquée par On The Wings Of A Goddess / Through Flaming Sheets Of Rain, un titre sur lequel on retrouve quelques mots en français sur l’introduction, avant que le groupe ne vienne placer sa rythmique sur cette longue composition, qui dévoilera également des accents Doom/Death sur la fin.

Soilwork continue son évolution en ajoutant des influences toujours plus diversifiées à sa base Death Mélodique/Metalcore. Övergivenheten est un album imprévisible, qui alliera des titres bruts à des passages très accessibles, ou tout son contraire pour nous surprendre en permanence.

75/100

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