Review 1337 : Blind Guardian – The God Machine

Blind Guardian revient à nouveau avec The God Machine, son nouvel album.

Créé en 1984 sous le nom de Lucifer’s Heritage, le groupe allemand change de nom en 1987, un an avant la sortie de son premier album. Depuis lors, Hansi Kürsch (chant, ex-Demons & Wizards), André Olbrich (guitare) et Marcus Siepen (guitare, ex-Sinbreed), accompagnés depuis 2005 par Frederik Ehmke (batterie, Sinbreed) et depuis 2021 par Johan van Stratum (basse, Vuur, ex-Stream of Passion) règnent sur le Power Metal avec leurs douze albums.

Dès les premières seconde de Deliver Us from Evil, le premier titre, on sent que le groupe n’a rien perdu de sa superbe en mêlant des sonorités sombres et rapides avec ces parties vocales dont on reconnaît immédiatement la signature. La rythmique accrocheuse accueille parfois quelques choeurs mystiques tout en devenant plus douce ou en se parant de leads épiques, puis Damnation renforce ce côté oppressant et mystérieux avec des parties plus agressives. On retrouvera ce chant théâtral et majestueux qui fend les ténèbres avant de laisser les harmoniques entêtantes nous envoûter, alors que la longue Secrets of the American Gods se montre apaisante dès les premières notes tout en progressant lentement vers des sonorités plus imposantes. Les orchestrations lui donnent une ambiance très majestueuse qui contraste avec ces paroles plutôt pessimistes, en particulier vers le final qui nous mène à l’énergique Violent Shadows et à ses riffs saccadés. Les leads torturés s’intègrent à la perfection à cette rythmique efficace qui devient de plus en plus pesante jusqu’à ce hurlement final, juste avant que Life Beyond the Spheres ne nous entoure de mystère. Les riffs orientés Heavy sont accrocheurs mais ils conservent ces éléments sombres et majestueux qui créent un relief intéressant avant de revenir vers des sonorités plus brutes sur Architects of Doom, une composition dont les refrains entêtants nous hantent déjà. Le frontman nous gratifie une fois de plus de l’intensité de sa voix, que ce soit sur des parties mélodieuses ou plus pesantes, puis Let It Be No More nous dévoile une certaine quiétude avant de laisser une légère saturation troubler le calme de cette douce balade. Le groupe reviendra à des riffs plus lourds et vifs pour Blood of the Elves, une composition qui représente parfaitement le style qu’ils développent depuis toutes ces années, mêlant agressivité, tonalités épiques et chant diversifié tout comme Destiny, le dernier morceau, qui laisse les claviers s’exprimer à nouveau pour encadrer des riffs prenants et efficaces. Mention particulière au vocaliste, qui arrivera toujours à me surprendre positivement.

Le nom de Blind Guardian est sur toutes les lèvres lorsque l’on parle de Power Metal, et la raison est simple : les allemands maîtrisent leur style comme personne. The God Machine est une preuve supplémentaire de leur suprématie, qu’elle soit au niveau des riffs, des orchestrations ou de ce chant incroyable.

95/100

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