Review 1340 : Panzerfaust – The Suns of Perdition – Chapter III: The Astral Drain

Panzerfaust met fin à son triptyque avec ce nouvel album.

Créé en 2005 au Canada, le groupe composé de Brock Van Dijk (guitare), Goliath (chant), et récemment Thomas Gervais (basse) et Alexander Kartashov (batterie) annonce en 2022 la sortie de The Suns of Perdition – Chapter III: The Astral Drain chez Eisenwald.

L’album débute avec Death-Drive Projections, une longue composition qui nous envoûte progressivement avec cette noirceur mystérieuse et lancinante avant de laisser les parties vocales intervenir pour renforcer l’oppression. L’ambiance pesante fera intervenir des cris fantomatiques en arrière-plan ainsi que des riffs solides pour compléter les sonorités aériennes et mélodieuses, puis le groupe nous laisse respirer avec The Fear, un interlude malsain qui nous mène à B22: The Hive and the Hole. Après ce sample introductif, la vague de noirceur refait surface pour nous inonder de hurlements macabres et de mélodies inquiétantes pour créer un son entêtant et assez majestueux. On trouvera également des parties plus brutes et des cris massifs avant que l’atmosphère ne s’apaise avec The Pain, qui proposera quelques sonorités lointaines qui nous conduisent à Bonfire of the Insanities et sa lente dissonance qui progresse doucement avant de présenter quelques cris. Le maître mot du titre est l’oppression, qui nous envahit dès les premières secondes, et qui ne nous quittera que lorsque le titre prendra fin avec un blast ravageur, laissant The Fury nous proposer des sonorités plus douces, mais toujours mystérieuses. Les mélodies envoûtantes de The Far Bank at the River Styx prennent la suite, laissant des riffs efficaces créer un contraste accrocheur entre les deux univers. Le break central temporisera l’assaut tout en alimentant l’emprise que les riffs ont sur nous, et qui durera jusqu’à ce que le néant n’absorbe le son, laissant Enantiodromia, un long interlude, nous proposer des sonorités Folk primitives pendant que le groupe installe à nouveau ses sonorités aériennes avant que Tabula Rasa ne vienne clore l’album. Les hurlements prennent vie dans des harmoniques planantes, tout en faisant finalement croître l’intensité jusqu’à l’explosion finale et chaotique qui nous libère soudainement.

Panzerfaust dévoile enfin la dernière partie de son univers oppressant avec The Suns of Perdition – Chapter III: The Astral Drain, et dire que son art est arrivé à son apogée serait un bien bel euphémisme. Noirceur et mystère se mêlent sur tous les morceaux, dévoilant des vagues d’intensité croissantes avant de nous laisser seuls.

P.S.: une quatrième partie a été annoncée, prolongeant l’univers en quadrilogie.

90/100

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