Review 1355 : Hetroertzen – Phosphorus Vol I

Hetroertzen revient.

Depuis 1997 sous le nom d’Hhahda et après une démo, le groupe chilien change de nom, puis sort six albums. En 2022, Frater D (batterie, Die Kunst der Finsternis, Sapientia, ex-Horns…), Åskväder (guitare, ex-Myling) et Anubis (guitare/chant, Sapientia) annoncent Phosphorus Vol I, leur septième album, chez Listenable Records

The Arrival nous propose quelques sonorités mystérieuses pour débuter l’album, ainsi que des choeurs fantomatiques qui s’approchent progressivement, puis qui nous laissent sur Sea in Black, une composition imposante qui dévoile également le chant rauque. Le Black Metal cosmique du combo ralentit pour proposer des frappes plus martiales et des éléments inquiétants avant d’accélérer à nouveau pour le final agressif, qui donnera naissance à The Hall of Wonders et ses leads entêtants. Le son majestueux devient pesant et oppressant, laissant les effets alimenter la saturation et sa noirceur, tout en laissant le groupe proposer des éléments étranges entre deux éruptions de violence, mais Absorption of the Current I vient nous offrir un court moment de répit avant de placer des riffs tranchants et efficaces qui dévoilent des mélodies aériennes. Le son lancinant nous envoûte avant de nous laisser respirer et d’enchaîner sur Absorption of the Current II, qui reste dans ces tonalités aériennes, mais légèrement plus agressives. Le blast furieux laisse place à des riffs plus doux et mystérieux, puis la combinaison des deux dévoile un contraste hypnotique, à l’opposé des influences Black/Thrash de Vultus Satani et de son énergie vive. Le rythme est brisé net avant de reprendre sur des riffs accrocheurs et des leads entêtants, puis Et In Arcadia Ego nous dévoile une agressivité brute. Le chant éraillé se mêle aisément aux influences Old School des riffs ainsi qu’aux sonorités mystiques qui progressent lentement dans ce rituel obscur, puis I am Sickness I am Death revient sur des tonalités plus directes. On remarquera ce son de basse cinglant, mais également les parties vocales massives qui reviennent peu à peu à l’ambiance pesante sur la fin, avant que Pantokrator ne vienne proposer des sonorités pesantes et des influences Doom entre deux explosions. Les sonorités dérangeantes se mêlent à cette base étrange avant que le blast ne refasse surface, nous abandonnant finalement dans l’obscurité qui mène à The Conjuring of the Seven Spirits, le dernier titre, qui continuera dans cette dynamique contrastée entre sonorités planantes et base massive.

Avec son mélange très planant, Hetroertzen dévoile des sonorités mystiques qui se mêlent facilement à l’agressivité pure. Phosphorus Vol I saura hypnotiser un public réceptif, tout en proposant quelques sonorités Old School pour attirer les curieux.

75/100

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