Review 1356 : Wolfheart – King of the North

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Wolfheart est toujours debout.

Depuis sa création en 2013 en tant que projet solo par Tuomas Saukkonen (guitare/chant, Before the Dawn, Dawn of Solace, ex-Black Sun Aeon…), le groupe a bien évolué. En 2015, le chef de meute décide de recruter des musiciens, et ce sont aujourd’hui Lauri Silvonen (basse/chant, Bloodred Hourglass), Joonas Kauppinen (batterie, Disease of the Nation, ex-Before the Dawn) et Vagelis Karzis (guitare, Full House Brew Crew, ex-Rotting Christ en live) qui se tiennent à ses côtés pour la sortie de King of the North, chez Napalm Records.

Un clavier mélancolique ouvre l’album pour introduire Skyforger, le premier et plus long de ces neuf morceaux qui se renforce avec l’arrivée de la saturation. Les leads lancinants se couplent facilement avec les choeurs et la rythmique lente, qui finira par exploser et par accueillir des parties de chant massives. Le chant clair trouve sa place sur un duo rythmique simple et majestueux, laissant les sonorités les plus froides annoncer l’arrivée de la rage, mais l’agressivité laissera place à Ancestor, un titre très direct et efficace. Jesse Leach (Killwsitch Engage) rejoint les quatre musiciens pour des parties de chant clair mélodieuses avant que les hurlements ne refassent surface sous des riffs rapides et tranchants, puis Knell nous offre un moment de répit avant de laisser la saturation nous écraser. La rythmique massive laisse une fois de plus place à un duo vocal aussi riche qu’intéressant, mais également à des leads entêtants avant que Desolated Land ne vienne faire rage avec des racines plus Old School. Le chant clair se montre également plus intense, renforçant les envolées majestueuses de ces riffs imposants, qui donneront naissance à The King, un titre accrocheur qui laisse également le nouveau guitariste proposer des parties vocales diversifiées et intéressantes. Le morceau s’éloigne quelque peu de ce que l’on pourrait attendre du groupe, mais Cold Flames revient aux racines brutales et aériennes que l’on savoure depuis maintenant près de dix ans tout en accueillant Karl Sanders (Nile) pour quelques parties vocales massives qui se marient parfaitement avec le mélange froid et énergique du groupe. Headstones renoue avec les sonorités lancinantes et plus douces sur lesquelles on imagine parfaitement quelques flocons de neige tomber sous les orchestrations avant de se faire balayer par le blast, puis Fires of the Fallen fait appel à ses influences les plus agressives pour proposer des riffs vifs. On retrouvera également des orchestrations épiques pour créer un contraste imposant avec la violence qui s’éteindra peu à peu pour laisser place à Eternal Slumber, le dernier titre, qui mettra la touche finale avec une progression pesante. Les riffs exploseront après cette introduction intense, laissant les musiciens développer leur univers entre agressivité et mélodies enchanteresses, mais également un duo vocal très contrasté.

Depuis maintenant près de dix ans, Wolfheart est en constante évolution. Sans jamais renier les racines hivernales et glaciales de son Death Mélodique, le groupe s’aventure hors des sentiers battus avec King of the North, laissant par exemple plus de place au chant clair et aux orchestrations.

90/100

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