Review 1359 : Bloodbath – Survival Of The Sickest

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Bloodbath revient avec un nouvel album.

Créé en 1998 en Suède, le groupe composé de Jonas Renkse (basse, Katatonia, ex-October Tide), Anders Nyström (guitare, Katatonia, ex-Diabolical Masquerade), Martin « Axe » Axenrot (batterie, ex-Nifelheim, ex-Opeth, ex-Witchery), Nick Holmes (chant, Paradise Lost) et Tomas Åkvik (guitare, Lik) fait vivre le Death Metal. En 2022, le groupe signe avec Napalm Records et annonce la sortie de Survival of the Sickest

L’album débute avec Zombie Inferno, le premier titre révélé par le groupe, qui confirme à la fois leurs influences suédoises grasses, mais également leur force de frappe brute. Les riffs effrénés couplés aux parties vocales massives sont extrêmement efficaces et ancrent le groupe dans ces tonalités gores avant Putrefying Corpse, le morceau suivant, où les musiciens accueillent Barney Greenway (Napalm Death) pour ajouter une touche plus directe à leur Death Metal teinté de Grindcore. Dead Parade, la composition suivante, revient dans une approche plus imposante et pesante de leur son, qui n’hésite pas à jouer sur des accélérations assassines pour rythmer les riffs dissonants qui exploseront avec la rapide Malignant Maggot Therapy. Leads acérés et patterns énergiques se succèdent pour rendre ce morceau efficace tout en laissant influences plus techniques enflammer les riffs, puis Carved prend la suite avec un groove putride et accrocheur. Très massive, la rythmique saura ralentir pour un solo endiablé avant d’accueillir Luc Lemay (Gorguts), mais le titre est assez court et Born Infernal débute juste après, toujours en compagnie du chanteur canadien. L’alliance des deux voix donne à ce morceau très solide une agressivité supplémentaire avant que To Die ne vienne nous écraser. Marc Grewe (Insidious Disease, ex-Morgoth) rejoint le groupe pour quelques parties vocales brutes, révélant des tonalités très Old School. Un ralentissement inquiétant se fait également entendre avant que la rage ne refasse surface, puis Affliction of Extinction revient dans ce mélange gras purement suédois. Les patterns saccadés répondent aux mélodies sombres et dissonantes, qui continuent de sévir sur Tales of Melting Flesh et son mélange énergique. Le titre fait revenir le groupe à ses racines les plus malsaines et sanglantes tout en nous étouffant avec des mélodies pesantes qui nous mènent droit sur Environcide qui démarre au quart de tour tout en nous écrasant avec un blast massif. Les riffs saccadés laisseront finalement place à un final angoissant rempli d’harmoniques tranchantes, puis un vent glacial nous mène à No God Before Me, le dernier titre, qui prendra soin de nous fournir un son épais, lent et étouffant, qui propose également des choeurs pour renforcer ce côté malsain et mystique.

Bloodbath incarne le Death Metal à tous points de vue. Agressif, dissonant, brut, mais parfois plus mélodieux et pesant, le groupe fait de Survival Of The Sickest un futur classique du genre sans nous autoriser un seul instant de répit.

95/100

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