Review 1385 : Defacing God – The Resurrection of Lilith

Defacing God annonce son premier album.

Créé au Danemark en 2015 par Sandie “The Lillith” Gjørtz (chant) et Michael Olsson (batterie, Blood Eagle, ex-Caro), le groupe recrute en 2017 Rasmus « Kalke » Nielsen (basse, Essence, ex-Caro), Signar Petersen (guitare, ex-Mercenary, ex-Broadmoor) et Christian Nielsen (guitare). Le groupe compose The Resurrection of Lilith, qui sort en 2022 chez Napalm Records.

L’album débute avec l’ambiance oppressante et mystérieuse de Black Moon, une introduction mystique qui révèle peu à peu l’univers ritualistique du groupe avant que The Invocation Part I Lilith ne fasse intervenir blast et riffs agressifs ainsi que les hurlements pour accompagner les choeurs. Les parties massives répondent aux leads perçants et épiques pour accompagner la vocaliste avant que The Resurrection ne prenne la suite, offrant un son empli de rage alimenté par des riffs saccadés et agressifs. Le morceau semble plus direct, mais il est toujours accompagné par des orchestrations majestueuses ainsi que des patterns accrocheurs qui s’enflamment avant le break final, puis The Invocation Part II Jezebel fait immédiatement renaître la fureur. La base solide couplée aux samples sombres et aux parties vocales ravageuses sert parfaitement cette ambiance oppressante tout comme sur The Invocation Part III Abyzou, qui fera intervenir des cassures de rythme très marquées pour renforcer sa rage. Rise of the Trinity fait ralentir le tempo pour dévoiler une dissonance froide, accompagnant une rythmique qui se renforce progressivement pour redevenir la vague de puissance brute que nous connaissons, toujours accompagnée par ces mélodies entêtantes avant que The End of Times ne nous assomme à nouveau avec une déferlante imposante. Les leads lancinants donnent du relief à la base entrainante qui nous mène à Echoes From Fulda et sa rythmique martiale, offrant un moment de répit avec des riffs plus lents mais toujours très lourds. Les parties rapides seront également présentes par moments, mais le titre est dominé par des sonorités hypnotiques tout comme Death Followed Like a Plague, un titre beaucoup plus joyeux et doux que les autres. Les hurlements viennent tout de même contraster le son en ajoutant une touche brute, puis Enslaved nous propose une rythmique saccadée et rapide pour renouer avec la rage tout en dévoilant des éléments mélodieux et lourds sur la fin, qui nous conduit à la majestueuse mais oppressante In the Land of Rain and Sorrow qui réunit la puissance et les éléments entêtants. L’album prend fin avec Into the Mist of Memories, une composition qui laisse la vocaliste ajouter des tonalités plus plaintive à ses hurlements pendant que les orchestrations touchent à la mélancolie avant d’abreuver à nouveau la fureur.

Avec The Resurrection of Lilith, Defacing God affirme sa présence de manière brutale, dévoilant dès les premiers instants une personnalité musicale et visuelle marquée. L’album s’inscrit parfaitement dans les codes du genre tout en explorant les zones les plus sombres et mystiques, ce qui en fait une valeur sûre.

85/100

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