Review 1398 : Tankard – Pavlov’s Dawg

Resservez-vous une bière, Tankard est de retour !

Mené depuis 40 ans par Gerre (chant), Frank Thorwarth (basse) Olaf Zissel (batterie) et Andy Gutjahr (guitare, le groupe allemand créé en 1982 (sous le nom d’Avenger, puis Vortex) annonce en 2022 la sortie de Pavlov’s Dawg, son dix-neuvième album, chez Reaper Entertainment.

L’album démarre en douceur avec Pavlov’s Dawg, un titre à l’introduction assez mélodieuse qui explose rapidement pour délivrer des riffs efficaces assez Old School avant que le vocaliste n’intervienne. La rythmique solide et accrocheuse laissera un solo énergique prendre le dessus, puis Ex-Fluencer prend la suite dans des tonalités agressives similaires accompagnées de leads travaillés. Le manifeste contre les réseaux sociaux est parfait pour remuer le crâne en rythme avec les paroles dirigées contre l’application au dégradé violet-orange, tout comme Beerbarians et ses riffs groovy saccadés. Les quelques explosions de rage laissent les mélodies nous entraîner dans un torrent de violence mené par les parties vocales, alors que Diary of a Nihilist va immédiatement afficher un son plus sombre et froid. Le morceau reste tout de même très efficace et motivant, couplant base énergique à un chant entêtant, puis Veins of Terra propose des sonorités plus lancinantes avant de devenir progressivement plus énergique, avec notamment l’explosion de la batterie, suivie par l’accélération des riffs. Memento tentera de nous hypnotiser avec le son de la basse avant de lancer l’assaut, parfois entrecoupé par des parties plus douces qui laissent toujours une fenêtre de tir à la violence brute avant que Metal Cash Machine ne vienne nous rouler dessus avec des tonalités martiales. Des influences Heavy Metal se font sentir dans les leads qui accompagnent les refrains ainsi que dans ce break entraînant, puis la douce introduction de Dark Self Intruder crée un contraste avec la rythmique plus brute. Le groupe place habilement quelques mélodies entêtantes sans oublier des riffs efficaces bourrés de leads accrocheurs avant de revenir dans l’énergie pure avec Lockdown Forever et ses riffs rapides. Fortement influencé par les récents évènements, le titre conte les activités solitaires et répétitives sous une rythmique intense et furieuse qui débouche sur On the Day I Die, le dernier titre, qui apporte une dose de mélancolie dans son introduction, mais également dans les riffs les plus planants grâce à une basse entêtante entre deux parties plus agressives.

40 ans, ce n’est pas rien, mais Tankard garde toujours la flamme. Pavlov’s Dawg est un album solide qui confirme une fois de plus que le groupe sait ce qu’il fait, à savoir des riffs agressifs et efficaces qu’on savoure sans modération.

85/100

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