Review 1399 : Catalyst – A Different Paiting For A New World

Catalyst revient en force.

Créé en 2016 dans l’Est de la France, le groupe mené par Jules Kicka (chant/guitare, Névrose, Nihilism), Florian Iochem (guitare, Sangdragon), Jefferson Brand (basse, Crystal Throne) et Stéphane Petit (batterie, Exorbited) signe chez Non Serviam Records en 2022 avant d’annoncer la sortie de son deuxième album, A Different Painting for a New World.

Gathering Of New Forces ouvre l’album avec des mélodies douces renforcées par quelques frappes, puis par des orchestrations avant de laisser To Unleash Thy Heinous Fate nous écraser avec un son massif et des riffs effrénés. Les leads perçants s’intègrent parfaitement à cette base agressive surmontée de hurlements gutturaux massifs, créant un contraste avec les breaks mélodieux et le chant clair qui nous mènent rapidement sur la prochaine phase violente. Les moshparts accrocheuses sont également de sortie, tout comme sur To Unleash Thy Heinous Fate et son agressivité brute complétée par des pointes de technicité virulentes. Les choeurs en chant clair viennent tempérer la rage qui s’exprime en permanence dans ces riffs saccadés et vifs, puis Worms And Locusts vient faire renaître cette violence effrénée et bourrée d’éléments techniques. La rythmique ne ralentit que pour laisser le groove naturel parler et créer un son très efficace avant de nous offrir un léger moment de répit avec Arise Of The Anathema et sa douce mais inquiétante introduction. Elle laissera rapidement place à la saturation et aux riffs lourds, mais aussi à des choeurs hurlés impressionnants et à des éléments Prog inattendus qui collent parfaitement à l’atmosphère mystique avant un final pesant mais groovy. L’album continue avec Paragon Of Devastation, une composition énergique et saccadée qui combine parfaitement une certaine simplicité ravageuse avec des pointes de technicité, notamment au niveau de la basse, puis Behold Thy Purification prend la suite avec un son tout aussi contrasté. A nouveau, les différentes voix se mêlent habilement par dessus une rythmique déchaînée, laissant parfois les musiciens proposer des parties instrumentales chiadées pour rythmer ce long titre, alors que Peripeteia nous laisse respirer en compagnie de sonorités épiques et apaisantes qui nous mènent à The Catalyst’s End et ses tonalités inquiétantes Old School. La quiétude rencontre la rage dans un fracas épique, laissant la longueur du morceau attribuer un terrain de jeu à chaque atmosphère avant qu’elles ne viennent à nouveau s’influencer, nous laissant refermer l’album sur A Different Painting For A New World, le titre éponyme. Sans surprise, le titre déploie inventivité, maîtrise et rage pour mêler toutes les influences du groupe tout en restant extrêmement agressif et cohérent.

Le précédent album de Catalyst n’a que quelques années, mais le groupe a déjà parcouru énormément de chemin. Pourquoi ? Car A Different Paiting For A New World est riche, inspiré et travaillé, témoignant d’un travail acharné de la part des musiciens.

85/100

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