Review 1400 : Ellende – Ellenbogengesellschaft

Ellende ne s’arrête jamais.

Créé en Autriche en 2011 par L.G. (tous instruments/chant), le groupe est accompagné par P.F. (Norikum, Nekrodeus) à la batterie, mais également D. B. (guitare), L. B. (guitare, Nokrium) et S.L. (basse, Black Yen, Nekrodeus) en live. En 2022, AOP Records annonce la sortie d’Ellenbogengesellschaft, leur quatrième album.

L’album débute par Ich bin, une introduction mélancolique qui nous fait doucement replonger dans cette atmosphère sombre et triste qu’Ellende manie à la perfection avant d’accueillir un début de rythmique et quelques frappes qui nous mènent à la noirceur avec Unsterblich, un titre intense qui lie saturation abrasive et leads planants. Les hurlements bruts du maître à penser se mêlent parfaitement à ses riffs intenses et saisissants, mais ils laissent également place à des choeurs mystiques sous une rythmique douce. L’explosion de rage suivra rapidement, nous menant à Ruhelos où le musicien accueille J.J. (Harakiri For The Sky, Karg) pour faire croître l’intensité en mêlant les influences des autres projets du vocaliste, couplée aux tonalités du groupe. Le duo vocal est tout simplement incroyable, et l’arrivée imprévue des choeurs angéliques crée un contraste majestueux avant qu’Hand aufs Herz ne vienne nous saisir à la gorge avec ses harmoniques tranchantes et ses patterns Old School, qui collent parfaitement à leur son entêtant. On observe une fois de plus une intensité croissante jusqu’à ce break plus doux en son clair, mais quelques parties lead refont surface avec un son plus puissant pour nous mener jusqu’à cette saturation ravageuse qui alimente la rythmique lancinante. Le final plus calme nous mène lentement à Someday, un titre qui fait à nouveau vivre la mélancolie en proposant des tonalités claires apaisantes ainsi que quelques choeurs avant que les cris et la saturation ne refassent surface avant la fin, laissant Freier Fall enchaîner avec des sonorités similaires à cette douce quiétude qui nous mène progressivement à la rage brute et au chant rocailleux. On remarquera la facilité avec laquelle le groupe réussit à accélérer depuis une lenteur majestueuse avant de laisser Abschied dévoiler des riffs effrénés surmontés de claviers imposants. La rythmique sera parfois amenée à ralentir, mais elle ne décroîtra jamais, laissant le vocaliste amener sa touche brute à des éléments plus calmes ou au contraire à une rythmique agressive avant que Verletzlich ne vienne refermer l’album avec ses sonorités aussi mélodieuses que dissonantes, ses choeurs pesants et ses envolées plus sombres, comme le sample vocal, permettant au musicien de nous offrir un final pesant mais planant.

Quiconque connaît Ellende sait de quoi son créateur est capable. Mélancolie, noirceur, intensité, sonorités brutes et tonalités planantes, voilà de quoi Ellenbogengesellschaft est fait, et tout se mélange admirablement bien du début à la fin.

95/100

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