Review 1402 : Lorna Shore – Pain Remains

Lorna Shore revient déverser sa rage.

Depuis son dernier EP sorti en 2021, le groupe américain créé en 2010 déchaîne les fans. En 2022, Adam De Micco (guitare), Will Ramos (chant), Andrew O’Connor (guitare), Austin Archey (batterie) et Michael Yager (basse) annoncent la sortie de Pain Remains, leur quatrième album, chez Century Media Records.

L’album débute avec Welcome Back, O’ Sleeping Dreamer et son introduction mélancolique qui nous mène à un mélange majestueux d’orchestrations et de choeurs, avant de laisser la violence brute et les hurlements frapper. La rythmique saccadée agressive nous écrase sous sa lourdeur qui sert parfaitement les parties vocales sauvages tout en apportant une dimension épique, y compris lors de ce solo effréné ou du final massif, puis Into The Earth renoue rapidement avec les tonalités brutes et vives. Une fois de plus, les orchestrations offrent un contraste intéressant avec la puissance ravageuse des moshparts, puis Sun//Eater nous autorise enfin à respirer avec une douce introduction. Les éléments les plus agressifs ne tarderont pas à revenir à la charge, laissant breaks dévastateurs répondre aux riffs rapides tout comme sur Cursed To Die et ses mélodies entêtantes. Le groupe mêle habilement la violence avec les leads, développant de nouvelles influences au sein de sa musique, mais la base Deathcore massive est toujours présente jusqu’au final, qui nous mène à Soulless Existence, un titre plus doux et planant malgré la rage et la lourdeur. Si la batterie reste tout aussi énergique, on remarque que les claviers aériens lui donnent une toute autre identité. Les leads proposent également des influences douces mais intenses, puis Apotheosis dévoile un aspect imposant, sombre et oppressant avant de laisser la rage s’exprimer. A nouveau, le contraste entre lourdeur et orchestration que le groupe développe est surpuissant, tout comme sur Wrath et ses sonorités agressives qui correspondent parfaitement au nom du titre. Leads endiablés, rythmique ravageuse et chant dévastateur se relaient pour nous offrir notre dose de violence avant ce final abyssal.

La dernière partie de l’album, composée de trois titres, se doit d’être écoutée d’une seule traite, et on commence avec Pain Remains I: Dancing Like Flames. Le morceau a déjà fait parler de lui comme étant “la balade Deathcore apaisante que tout le monde doit écouter”, et il est vrai que les sonorités mélancoliques et aériennes se mêlent à la perfection avec la rage et l’intensité du chant, qui continue sur Pain Remains II: After All I’ve Done I’ll Disappear, révélant des sonorités plus sombres et inquiétantes. La rythmique devient également de plus en plus lourde et oppressante, laissant les leads apporter cette touche planante, puis le final épique nous autorise à respirer avant que Pain Remains III: In a Sea of Fire, ne vienne mettre la touche final à ce tryptique avec des riffs intenses. Le titre est long, et il permet au groupe de déployer toutes ses influences aussi larges soient elles pour clore l’album de la meilleure des manières possibles.

Lorna Shore n’a pas simplement sorti un nouvel album, le groupe a créé le point culminant de sa carrière. La recette a beau être simple et identique sur chaque morceau, Pain Remains reste condensé de riffs diversifiés et d’ambiances apocalyptiques.

95/100

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