Review 1403 : Gothminister – Pandemonium

Gothminister refait surface.

Cinq ans après son dernier album, le groupe Norvégien créé en 1999 par Bjørn Alexander Brem (chant/claviers), et accompagné par Christian Svendsen (batterie), Glenn Nilsen (guitare) et Ketil Eggum (guitare) annonce en 2022 la sortie de Pandemonium, son septième album, chez AFM Records.

L’album débute avec l’inquiétante Abgrund (Abyss), une courte introduction qui définit les bases sombres de cet univers avant qu’une voix cybernétique ne nous conduise à Pandemonium, une composition au son massif qui emprunte autant au Metal Industriel qu’à ses racines Gothiques majestueuses. Les parties vocales profondes utilisent parfois des effets pour renforcer l’aspect irréel et le contraste qui sévit au sein de ce morceau imposant pendant que la voix claire épique et les choeurs nous envoûtent, puis Demons prend la suite avec des claviers dansants sur lesquels des riffs efficaces naissent pour alimenter le côté plus agressif du titre. Le titre reste très accessible alors que Star se montre immédiatement plus sombre et maussade, rappelant les premières sorties du groupe, sans oublier les parties froides et brutes complétées par les guitares. Les choeurs féminins adoucissent le morceau, alors que Sinister renoue avec le contraste entre claviers entêtants et guitares saccadées. Le titre mérite autant sa place en soirée Electro qu’en festival de Metal, alors que Kingdom Rise développe un son mélancolique dirigé par cette basse ronflante et l’alliance des claviers ambiants avec les riffs sur les refrains. Le morceau est imposant et extrêmement accrocheur, laissant une place à chaque élément pour en faire l’un des titres les plus riches de l’album, puis Bloodride nous emporte à nouveau dans les tonalités froides mais entêtantes. Le morceau se montre parfois plus doux, que ce soit avec les claviers ou les parties vocales, alors que Norge renoue avec des influences Gothique Symphoniques modernes pour développer des parties pesantes. Les choeurs créent un relief avec le chant lancinant et la rythmique entraînante avant que Run Faster ne devienne l’une des compositions les plus efficaces de cet album. Le titre reste assez simple, mais l’agressivité des riffs combinée à ce chant expressif et inquiétant, surmonté des choeurs et claviers rend le mélange incroyablement oppressant et théâtral, autorisant à peine le break nous apporter quelques secondes de répit avant de revenir dans cette oppression malsaine, puis de laisser place à This Is Your Darkness, une composition assez simple mais accrocheuse, poursuivre l’album avec un contraste assez équilibré entre riffs, chant entraînant et claviers sombres. Mastodon, le dernier titre, vient clore ce chapitre de la discographie des norvégiens avec un son dansant très doux qui explosera soudainement pour dévoiler des tonalités majestueuses et un chant sombre accompagné de quelques chœurs angéliques avant ce final étrange.

Même après cinq années d’absence, Gothminister connaît son univers sur le bout des doigts. Pandemonium continue d’alimenter cet univers accrocheur et sombre qui combine riffs froids et claviers entêtants pour créer un champ d’action malsain et imposant aux parties vocales, le rendant indispensable pour tout amateur du groupe.

85/100

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