Review 1414 : Coldworld – Isolation

Coldworld revient jouer avec le désespoir.

Depuis 2005 en Allemagne, le projet mené par Georg Börner (chant/tous instruments, Sangre de Muérdago, Stórmir) joue un mélange de Black Atmosphérique et DSBM qui s’illustre aujourd’hui avec Isolation, un troisième album, qui sort chez Eisenwald.

L’album débute avec Leere, une douce et mélancolique introduction qui s’intensifie légèrement avant de laisser Soundtrack To Isolation nous dévoiler la saturation tout en restant ancré dans des sonorités apaisantes et aériennes. Les leads lancinants laissent également les violons et les quelques parties vocales prendre place dans ce paysage désolé, avant que le son ne se coupe brusquement. Quelques rires lointains inciteront la rythmique à revenir, puis Walz prend la suite avec un son plus pesant couplé à des hurlements torturés qui nous glacent le sang. Les riffs oppressants laissent parfois quelques parties plus douces mais tout aussi sombres apparaître avant que We Are Doomed ne nous cloue au sol avec une rythmique brute et malsaine. Les violons et les leads se relaient pour donner au morceau son ambiance apocalyptique, parfois accompagnés de quelques parties vocales entêtantes et mystérieuses, qui disparaîtront pour laisser Five naître au bord de l’eau. Les claviers nous entourent et nous font découvrir des pleurs au loin, le désespoir nous gagne, puis soudain tout se trouble pour que Wounds vienne nous présenter ses harmoniques glaciales et tranchantes accompagnées par une base sombre. Les violons reviendront également nous hanter, créant une dissonance déchirante pour accueillir un chant brut. Quelques choeurs rejoindront également le mélange, puis la rythmique se renforce pour nous mener dans le vide avant qu’Isolation Stagnation ne laisse la froideur nous emprisonner avec des tonalités planantes. Le son lancinant prendra fin avec Hymnus, la dernière et plus longue composition, amener progressivement une rythmique inquiétante et mystérieuse qui explosera soudainement pour laisser des riffs Old School donner vie aux sonorités mélancoliques, sans oublier violons et claviers majestueux.

Le son de Coldworld a toujours été entouré d’une aura sombre qui donne vie à la tristesse la plus sombre. Isolation est un album brut et sincère qui se savoure seul et qui nous met face au désespoir et à la désolation.

90/100

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