Live Report : Machine Head + Amon Amarth + The Halo Effect – Zenith de Paris

A peine une semaine après ma précédente expérience, me voilà à nouveau aux portes du Zenith de Paris pour l’une des soirées les plus attendues de l’année, le Vikings and Lionhearts Tour qui réunit Machine Head et Amon Amarth. Avec eux, une “nouvelle” formation suédoise qui a déjà fait ses preuves avec un flamboyant (comprendra qui pourra) premier album, The Halo Effect ! Autant vous dire que l’excitation est à son paroxysme de mon côté !

Full Gallery

Et à l’heure dite, les lumières s’éteignent sur la scène aux couleurs de The Halo Effect, soit des nuances de vert, et les musiciens prennent place sous des acclamations. La fosse est déjà bien remplie, et le Death Mélodique à la sauce Göteborg se révèle immédiatement très efficace, laissant les harmoniques de Niclas Engelin et Patrik Jensen (guitares) se mêler avec la base solide et entraînante de Peter Iwers (basse) et Daniel Svensson (batterie). Mikael Stanne (chant) arpente la scène tout en hurlant et en haranguant une fosse réceptive à ces sonorités inquiétantes et agressives, laissant parfois les guitaristes se mettre en avant. “Wow Paris, thank you for being here!” lâche le vocaliste avant de nous expliquer l’origine de la création du groupe, autorisant ses camarades à souffler un peu, puis les titres s’enchaînent à nouveau. Les riffs des suédois sont parfaits pour emporter la foule entière, laissant les mélodies nous envoûter et nous faire headbanguer jusqu’au dernier instant de ces six titres, malgré semble-t-il un léger problème de micro qui obligera le vocaliste à retourner quelques instants en coulisses. Les applaudissements qu’ils reçoivent sont amplement mérités.

Setlist: Days of the Lost – The Needless End – Gateways – Feel What I Believe – Conditional – Shadowminds

Full Gallery

Un drap tombe pour cacher la scène, mais dès que le coup d’envoi est donné c’est une fosse remplie qui peut admirer la scène d’Amon Amarth, encadrée par deux statues (gonflables). Sans perdre de temps, le groupe débute son show avec Guardians of Asgaard, l’un de ses titres phares qui est également l’un des plus fédérateurs, et la fosse entre immédiatement dans la bataille, accompagnée de quelques jets de flammes. Johan Hegg (chant) motive ses troupes pendant qu’Olavi Mikkonen (guitare), Ted Lundström (basse), Johan Söderberg (guitare) et Jocke Wallgren (batterie) tiennent une rythmique féroce et lourde, qui fera remuer les spectateurs, créant les premiers vrais mouvements de foule de la soirée pendant que le groupe enchaîne les titres. “Bonsoir Paris, bienvenue à notre fête Viking !” lâche le vocaliste avant d’inviter un comédien déguisé en Loki pour lui tenir tête sur Deceiver of the Gods. Le dieu fripon arpente la scène et brandit sa lance face au chanteur, qui finira par le chasser avant de continuer le show, alternant titres récents et d’autres plus anciens, mais la fosse répond positivement à chaque note, allant même jusqu’à lancer les slams. On notera également des flammes pour accompagner certains passages épiques de morceaux des vikings, des combattants, recréant à la perfection l’ambiance martiale sous les riffs et hurlements massifs, mais aussi des lumières qui mettent parfois les musiciens en valeur, en particulier lors de leads entêtants. Le public est loin de se calmer côté slams et mosh, et il se mettra même à ramer pour accompagner le groupe, dont le show file à toute allure jusqu’à ce que Jörmungand ne vienne se prendre ses traditionnels coups de marteau sur un Twilight of the Thunder God dantesque qui vient clore le show avec fureur, explosions et jets de fumée. Il va sans dire que le groupe est acclamé avant de quitter la scène.

Setlist: Amon Amarth (sur bande) – Guardians of Asgaard – Raven’s Flight – Deceiver of the Gods – The Pursuit of Vikings – The Great Heathen Army – Heidrun – Put Your Back Into the Oar – Cry of the Black Birds – The Way of Vikings – First Kill – Shield Wall – Raise Your Horns

Rappel : Twilight of the Thunder God

Full Gallery

La scène est à nouveau cachée par un drap pour l’arrivée visiblement attendue elle aussi de Machine Head, et c’est finalement un décor assez épuré qui nous sera révélé, suivi des musiciens qui posent en headbanguant. Le son est accrocheur, et la voix de Rob Flynn (chant/guitare) motive autant les premiers rangs à headbanguer que la fosse à remuer. Sur les côtés, Jared MacEachern (basse/chant) et Vogg (guitare) alignent une rythmique solide sous la double pédale assassine de Matt Alston (batterie), qui restera assez peu visible. Le son est très efficace, et c’est avec un “France, let’s go!” et en demandant des circle pits que le frontman entretiendra la rage. A peine sorti du pit photo, on constate que la fosse est légèrement moins conséquente, mais toujours aussi motivée et galvanisée par les incitations du frontman à remuer sous les riffs groovy et lourds. On notera également quelques breaks assez épais et des transitions fluides, parfois complétées par quelques interventions de la part du vocaliste, ce qui confirme l’impression que m’avait laissé le dernier album : le groupe sait ce qu’il fait, que ce soit lors des parties violentes ou des quelques accalmies, comme sur Darkness Within.

Setlist: BECØME THE FIRESTØRM – Imperium – Ten Ton Hammer – I Am Hell (Sonata in C#) – Aesthetics of Hate – Darkness Within – Now We Die – From This Day – Davidian – South of Heaven (Slayer cover) – Halo

 

L’heure tardive m’a forcé à partir avant la fin du set des américains, et le froid mordant me ramène à la réalité. Après une entrée que j’ai trouvé absolument incroyable de la part de The Halo Effect, Amon Amarth a assuré un show impressionnant tout en multipliant les interventions scéniques, et Machine Head a fermé la soirée avec une performance plus que solide. Que pouvait-on espérer de mieux ? Merci à Roger pour m’avoir permis d’immortaliser ce moment !

Laisser un commentaire