Review 1424 : Abyssic – Brought Forth in Iniquity

Abyssic réveille à nouveau les ténèbres.

Créé en Norvège en 1997 sous le nom d’Abyssic Dreams, le groupe change de nom en 2012 avant de signer chez Osmose Productions. Un premier album sort en 2016, un second en 2019, puis Memnoch (chant/contrebasse, Antiqva, ex-Old Man’s Child, ex-Susperia), André Aaslie (claviers, Funeral), Elvorn (guitare, Susperia), Makhashanah (basse, ex-Sirenia, Asagraum en live) et Tjodalv (batterie, Susperia, ex-Dimmu Borgir, ex-Old Man’s Child) annoncent la sortie de Brought Forth in Iniquity pour 2022.

L’album débute avec le son inquiétant de Cold as Winter Storm, une première composition à la fois majestueuse et violente qui laisse le groupe nous présenter ses différentes influences avant que le chant ne rejoigne le mélange. Des sonorités orchestrales imposantes accompagnent les hurlements massifs et les riffs lourds d’une façon incroyablement oppressante, rendant le son du groupe aussi sublime que pesant, en particulier sur la partie finale qui nous conduit à Chronicle of the Dead et sa lenteur écrasante. Le contraste avec les claviers aériens est une fois de plus très intense, et si la rythmique s’apaise peu à peu, elle explose finalement d’un seul coup pour devenir encore plus puissante en intégrant parfois des leads entêtants, puis le titre laisse Mirror of Sorrow prendre la suite en dévoilant des sonorités plus étouffantes et mystérieuses. Le son proposera également de petites pauses plus douces avant de revenir à son agressivité brute et à sa noirceur originelle, tout en développant une mélancolie frappante avant que Djevelens Lys ne dévoile sa fureur sous une rythmique effrénée surmontée de sonorités martiales. Les riffs ralentissent pour laisser les ténèbres nous envahir, mais l’agressivité n’est jamais loin, et elle ne tardera pas à refaire surface pour frapper avec toute sa puissance. Brought Forth in Iniquity, le dernier morceau, est une composition extrêmement longue de plus de dix-huit minutes qui laisse le groupe mêler son oppression lourde et sombre accompagnée de parties vocales imposantes et d’orchestrations majestueuses avec des coupures douces et envoûtantes qui nous laissent reprendre notre souffle avant de suffoquer à nouveau.

Abyssic possède une identité incroyablement contrastée. Entre le Blackened Doom Death des riffs et les orchestrations symphoniques majestueuses qui savent se montrer martiales, Brought Forth in Iniquity se place comme un incontournable de l’année.

95/100

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