Review 1425 : Black Anvil – Regenesis

Black Anvil revient avec un cinquième album.

Créé en 2007, le groupe new-yorkais de Black/Thrash composé de P.D. (chant/basse, Duivel, ex-Kill Your Idols, live pour Madball), R.G. (batterie/choeurs, ex-Kill Your Idols), Sos (guitare, Sanhedrin) et Travis Bacon (guitare, Grudges) annonce en 2022 la sortie de Regenesis, après avoir signé chez Season of Mist.

L’album débute avec The Gates Of Brass, une introduction aussi mystérieuse que mélancolique qui nous mène aux mélodies tranchantes d’In Two, un titre très énergique qui ne met pas longtemps à exploser. La base ravageuse couplée aux hurlements bestiaux produit un son très brut, mais on remarquera également quelques parties plus lancinantes et mystiques, laissant l’agressivité refaire surface sur The Bet, une composition qui puise dans la rage pour construire une rythmique assez saccadée tout en laissant une place importante aux leads. Quelques choeurs viennent également adoucir certaines parties, puis c’est à nouveau la noirceur qui vient présenter 8-bit Terror, le titre suivant, qui se montre également très mélodieux et accrocheur. La dissonance de ce titre simple mais efficace lui permet de développer des riffs très brusques avant que 29 ne vienne présenter une introduction agressive et rapide. Le morceau sera ponctué d’explosions de violence incontrôlables sous un blast inarrêtable, mais on retrouve toujours ces parties vocales apaisantes qui contrastent avec les hurlements, puis Silver Steele dévoile des influences très douces, piochant parfois dans un Occult Rock aérien. On retrouve évidemment des bases Black Metal, sur les parties saturées, mais la quiétude laissera place à Castrum Doloris et ses harmoniques glaciales, puis à sa rage indomptable. La puissance brute sera tempérée par un sample inquiétant puis par le chant clair et les sonorités lancinantes, laissant ensuite Echoes Tapestry nourrir la mélancolie sombre tout en conservant quelques patterns très agressifs empruntés aux racines Old School du groupe. Le titre est long, et il laisse le groupe naviguer aisément entre les deux facettes de son univers, puis le solo nous guide jusqu’à VV et ses sonorités ambiantes oppressantes. L’interlude passe rapidement, puis NYC Nightmares va réveiller les vieux démons de la ville d’origine du groupe en compagnie de Danny “Ezec” Diablo, connu de la scène Hip-Hop et Hardcore underground. Le duo a beau être surprenant, il est incroyablement brut et saisissant, faisant de ce morceau l’un des plus efficaces du groupe, et il sera suivi de Grant Us His Love qui propose des sonorités diversifiées, que ce soit un premier riff lourd, une rapidité ravageuse, des passages planants ou cette marche guerrière. Le final explosif nous conduit à Regenesis, le dernier titre, qui reste dans ce mélange accrocheur entre agressivité et douceur auquel le groupe nous a habitués dès le premier morceau.

L’évolution de Black Anvil continue. Si le groupe a démarré en jouant un Black/Thrash tranchant dont on retrouve encore des racines sur les passages effrénés, Regenesis joue en permanence avec un son contrasté parfois lancinant et parfois mélodieux qui ne vous laissera pas indifférent.

90/100

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