Encryptment dévoile son premier album.
Créé en 2015 en Suède, le groupe s’oriente rapidement vers un style brut et agressif. Après un EP en 2015, puis une démo en 2019, Christoffer Dorsin (chant, ex-Bedlamite), Anton Kleback (basse, ex-Bedlamite), Marcus Bengtsson (guitare, ex-Bedlamite) et Joel Eriksson (batterie) annoncent la sortie de Dödens födsel chez Nuclear Winter Records.
L’album débute avec Dödens födsel, le titre éponyme, qui nous crache immédiatement un mélange de Death/Crust effréné sur lequel le groupe place quelques éléments plus techniques qui collent aux patterns énergiques. Côté chant, on reste évidemment dans une saturation très brute tout comme sur Liens praktfulla dans et ses leads chaotiques qui apportent une touche dissonante supplémentaire au morceau. Les riffs accrocheurs ralentissent parfois pour laisser le groupe nous ensevelir sous sa rage sombre, mais ils accélèrent à nouveau sur Silver Tongue et ses racines Grindcore Old School. A nouveau, les mélodies aériennes crasseuses donnent une part de mystère à la violence avant de la faire resurgir plus puissante, puis Central disharmoni nous propose un son lancinant entêtant que le groupe couplera à quelques explosions de brutalité pure. Les tonalités aériennes ne sont jamais très loin tout comme sur Existens i ambivalens, une composition abrasive qui laisse place à quelques parties de chant lointaines dans son mix sale et sombre tout comme à des vagues de rage. Plågospiral renoue avec le blast quasi-permanent pour donner une base saccadée aux riffs agressifs et aux hurlements rauques avant de se déchaîner totalement pour nous conduire à un larsen, puis à l’oppressante Poisonous Salvation qui dévoile une lenteur sombre mais assez apaisante. La quiétude peuplée d’harmoniques dissonantes est soumise à une batterie qui se montre de plus en plus agressive jusqu’à ce climax qui lancera le blast avant de freiner à nouveau pour laisser la longue Withered Hands nous inonder avec ses riffs. La rythmique laissera également place à des influences Sludge grasses et des sonorités atmosphériques avant de repartir dans la violence jusqu’au dernier moment.
Avec ce premier album, Encryptment propose principalement des patterns agressifs et bruts, mais on retrouve tout de même quelques éléments plus lents et dissonants qui vont faire de Dödens födsel un album assez rythmé.
80/100