Review 1446 : Thulsa Doom – A Fate Worse Than Death

Thulsa Doom est né il y a cinq ans.

Et depuis leur premier EP en 2018, V.K. Nail (guitare/chant, Necromancer, ex-Vultures Vengeance), F. Phantomlord (basse/guitare, ex-Lurking Terror), B.G. Triumph (batterie, ex-Demonomancy) et A. Cutthroat (basse, Demon Bell, Demonomancy, Vultures Vengeance) cultivent un Death Metal poisseux. En 2022, le groupe annonce la sortie d’A Fate Worse Than Death, leur premier album, chez Invictus Productions.

Where Death Dwells démarre avec une base martiale qui propose rapidement des influences Death Metal sauvages nous écraser sans oublier ces parties lead folles qui développent un contraste avec la rage pure et les influences Old School grasses tout comme Cursed Domains Beyond qui dévoile des sonorités tranchantes et énergiques. La rythmique saccadée laisse le son brut faire des ravages entre des parties vocales caverneuses et des patterns agressifs, mais les leads effrénés ne sont pas en reste, jusqu’à ce que le son s’apaise avant Into the Vaults of Angmar qui rappellera des inspirations du sieur Tolkien que l’on retrouve dans la noirceur de ce morceau lourd. On retrouve les influences mystérieuses sur Tomb of the Serpent Cult et ses riffs inquiétants, en particulier dans les leads tranchants qui s’ancrent sur cette base pesante couplée aux hurlements oppressants avant que le titre éponyme, A Fate Worse Than Death, ne nous propose une pause instrumentale lié à ce Death Metal sombre et étouffant. Order of the Black prend la suite avec un son beaucoup plus froid, martial et intransigeant qui va nous clouer au sol tout en nous lacérant avec des explosions de violence, puis Hung, Drawn and Quartered s’oriente vers le Brutal Death pour développer des influences plus violentes. On retrouve évidemment cette touche agressive qui pioche dans les racines massives et saccadées du style, alors que Last Portal of Xhul ne nous dévoilera sa rythmique oppressante qu’après des leads bruts et hypnotiques. Le contraste entre les deux aspects de la rythmique est saisissant et extrêmement accrocheur même lors des moments plus lents et lancinants qui finiront par nous mener à The Dawn of the Fire Age qui emprunte ses harmoniques à une formation anglaise martiale. Les leads sortent à nouveau des entrailles des pionniers du style, et elles laissent place à The Orgy, une dernière composition qui referme à merveille cet album avec des tonalités libidineuses et malsaines.

Si le nom de Thulsa Doom ne vous est pas inconnu, c’est que vous avez déjà un pied dans la scène Death Metal underground. Et je suis certain qu’A Fate Worse Than Death vous plaira tout autant que la première sortie du groupe, qui était déjà gage de qualité !

90/100

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