Review 1454 : Scars of the Flesh – In Darkness Alone

Scars of the Flesh présente son troisième album.

Créé en 2015 aux Etats-Unis, le groupe est composé de Kobey Lange (chant, Wings of Abaddon), Derek Russell (guitare/basse, ex-Blessed Agony) et Bryan Eckermann (guitare/basse/batterie, Bryan Eckermann, Wings of Abaddon, Winters Plague) annonce en 2022 la sortie d’In Darkness Alone, toujours de manière indépendante.

La première partie de l’album débute avec Only I, un titre qui mélange habilement un Black Metal dissonant avec des influences de Death Metal très agressives et rapides. Côté chant, le vocaliste atteint parfaitement les deux extrêmes en matière de chant saturé pour rythmer cette composition très sombre et lancinante qui nous mène à The Hooded One, un titre qui conserve des mélodies entêtantes tout en proposant une base solide. Les tonalités inquiétantes couplées aux parties vocales massives alimente une dualité entêtante qui finira par s’apaiser avant que le titre éponyme, In Darkness Alone, qui vient nous écraser avec une rythmique étouffante. Les riffs dévoileront parfois des éléments plus agressifs et énergiques, comme ce rouleau de double pédale, mais on ressent toujours cette atmosphère pesante et hypnotique qui sévit également sur la mélancolique Memory Unknown et ses mélodies lancinantes. Le titre est assez lent, mais il permet au groupe de laisser ses harmoniques dissonantes nous hanter en empruntant parfois au Doom/Death ainsi qu’à des influences perçantes pour faire passer son message avant que Mors Aeterna ne vienne nous capturer dans sa douceur intrigante qui s’accentue pour devenir plus mystérieuse sur la fin.

Après ces cinq compositions originales, le groupe a décidé de passer à des reprises, en commençant par la mythique Chant For Ezkaton de Behemoth, qui clôt toujours leurs setlists à l’heure actuelle. Et bien que je sois intransigeant sur ce morceau, qui est l’un de mes préférés, je constate que Scars of the Flesh sait y faire, en conservant le côté brut de la composition en l’adaptant à leur style, tout comme Silent Night Fever de Dimension Zero, qui propose des riffs plus énergiques et agressifs avant de laisser la mélancolie s’exprimer dans les racines du Death Mélodique. Amon Amarth est le prochain sur la liste avec l’épique Victorious March, titre auquel le groupe appose une touche plus sombre tout en restant assez accessible et froid. Le chant s’adapte parfaitement à la rage viscérale et martiale qui nous guide jusqu’à The God That Failed, la dernière reprise, jouée à la base par Metallica. Je n’ai jamais été amateur du groupe et de ses racines Thrash, mais je constate avec plaisir que cette version est intéressante, conservant également les samples inquiétants pour refermer l’album.

Scars of the Flesh sait exactement comment créer des compositions accrocheuses avec son univers, mais In Darkness Alone nous prouve également que le groupe peut intégrer à sa noirceur des titres connus et appréciés. Un album diversifié et intéressant.

85/100

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