Review 1458 : In The Woods… – Diversum

N’ayez pas peur, In The Woods… est de retour.

Créé en 1991 en Norvège, le groupe développe un Black Metal glacial avant de s’arrêter en 2000. En 2014, Anders Kobro (batterie, Old Forest, ex-Carpathian Forest, ex-Blood Red Throne, ex-Green Carnation) lui redonne vie, et c’est aujourd’hui accompagné par Nils Drivdal (basse, Drival), Kåre André Sletteberg (guitare, Kas), Bernt Sørensen (guitare, Mental Disaster) et Bernt Fjellestad (chant, ex-Guardians of Time, ex-Susperia) que le musicien annonce la sortie de Diversum, leur sixième album, chez Soulseller Records.

L’album débute avec The Coward’s Way et son introduction mélancolique mais inquiétante qui appelle rapidement la saturation de la rythmique, puis un chant très diversifié, qui passe aisément de tonalités profondes à des hurlements bruts. Les chœurs et la richesse du titre lui donnent une aura particulière qui s’apaise avec le break avant de reprendre peu à peu vie entre éléments dissonants et une certaine douceur qui nous portera jusqu’à Moments et ses leads aériens, rapidement rejoints par une rythmique imposante. Le chant reste toujours aussi changeant, créant un contraste important et fascinant au sein du titre avant que We Sinful Converge ne nous emporte à nouveau dans son univers onirique. Les hurlements viendront à nouveau assombrir le paysage, mais les mélodies et les chœurs nous ramènent rapidement vers la lumière, qui sera une fois de plus écrasée par les tonalités majestueuses de The Malevolent God et son introduction oppressante guidée par des claviers. Les éléments Prog mêlés aux parties vocales intenses et aux leads entêtants nous offrent un son extrêmement accrocheur avant que la lourdeur ne revienne, suivie par A Wonderful Crisis, qui débute avec un sample vocal oppressant. Mais le groupe transformera les sonorités pessimistes en tonalités lancinantes ou entraînantes avec des patterns plus énergiques, laissant uniquement la mélancolie resurgir avec Humanity et ses riffs imposants aux influences assez simples mais efficaces. On retrouvera également quelques hurlements surprenants qui contrastent avec la douceur et les riffs plus bruts, puis Master of None dévoile des racines Folk dans les parties en son clair saccadées, qui dénotent du Black Metal des parties les plus agressives. Le final majestueux nous laissera refermer l’album avec Your Dark, une ultime composition qui mêle habilement tous les éléments les plus calmes du groupe avec quelques pointes de rage et d’intensité pour créer un son épique.

Bien que régulièrement sujet à des changements de lineup, In The Woods… continue de progresser dans un univers contrasté et changeant. Avec Diversum, le groupe laisse de nouveau libre cours à sa créativité pour proposer un son planant et parfois plus sombre.

80/100

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