Hei’An s’ouvre au monde.
Créé en Slovénie par Matic Blagonic (guitare/chant), le groupe recrute Matevz Pocic (guitare), Peter Smrdel (basse) et Gaj Bostic (batterie) pour achever imago, son premier album, qui sort en 2022.
semira tenebrarum nous dévoile un univers dissonant et aérien rejoint par quelques paroles mystérieuses puis par des riffs tranchants qui nous mènent à inferno, où le groupe accueille Oelka du groupe Malorshiga pour ajouter une touche sombre à son mélange aux sonorités Progressives et au chant clair. Le contraste est saisissant, laissant chaque partie s’exprimer tout en les mêlant lorsque les hurlement prennent le dessus, puis la quiétude se charge de refermer le long titre avant qu’embers ne prenne la suite avec des tonalités groovy et entraînantes. Des éléments Metalcore et Post-Metal viennent renforcer la rythmique, puis can’t get out of my skin vient nous envelopper dans sa douceur planante, parfois troublée par quelques hurlements. On retrouve également quelques riffs plus lourds avant que le titre ne devienne plus torturé sur la fin, tout comme escape qui laisse les claviers agrémenter la rythmique avant que Joe Buras (Born of Osiris) ne rejoigne le groupe pour dreamer, une composition qui sait se montrer agressive sur quelques passages plus bruts. in the cold suit avec une introduction apaisante qui contraste à peine avec la saturation qui reprendra finalement le dessus dans d’intenses vagues de rage, puis le pianiste Matic Stemberger rejoint les musiciens pour la sombre et pesante time to go, qui laisse pleinement s’exprimer les influences Prog pour placer des riffs complexes et explosifs avant les claviers modernes. Le groupe enchaîne avec shut my eyes, un titre assez mystérieux sur lequel des murmures nous conduisent à une rythmique aérienne et étrange, puis à at the break of dawn et sa voix cybernétique qui nous envoûte avant de laisser des riffs lents nous écraser. Avec noises, le groupe revient sur un son plus conventionnel tout en apposant sa touche de mystère avant de laisser la rythmique s’enflammer lentement, puis imago, le titre éponyme, revient nous proposer des tonalités étranges et entêtantes tout en restant ancré dans la douceur jusqu’à ce que les hurlements ne refassent surface. La quiétude renaît alors que ko te ni débute, mêlant une base apaisante avec une saturation abrasive et majestueuse, puis le groupe accueille Gregor Strasbergar (MRFY) sur preteklost et ses racines planantes mais parfois énergiques. Le break final est sans aucun doute l’un des plus intenses, et il nous mène à ne iscem vec besed, la dernière composition, qui se dévoile lentement en proposant des tonalités Post-Rock accrocheuses pour clore l’album.
Hei’An possède une identité aux multiples facettes, que ce soit dans la rage ou dans la quiétude. Avec imago, le groupe place les bases d’un style aussi riche que diversifié, qui saura trouver son public auprès des amateurs de musique Progressive.
75/100