Review 1465 : Oceans – Hell Is Where the Heart Is

Oceans finit l’année en beauté.

Après avoir sorti deux EPs, Hell Is Where the Heart Is Vol. I: Love and Her Embrace et Hell Is Where the Heart Is Pt. II: Longing, Timo Schwämmlein (chant/guitare, ex-Sintech, ex-Varg), Patrick Zarske (guitare, ex-Sintech, ex-Varg), Thomas Winkelmann (basse, Mathyr, ex-Varg) et J.F. Grill (batterie) dévoilent Hell Is Where the Heart Is, Pt. III: Clarity, regroupé avec les deux premiers EPs sur Hell Is Where the Heart Is, leur deuxième album.

La démarche d’Oceans est originale. Après nous avoir dévoilé en début d’année les quatre premiers titres, qui s’ancraient dans une dynamique très sombre que j’avais décortiquée ici, puis les quatre suivants qui proposaient des tonalités plus brutes et contrastées dont j’avais parlé à cet endroit, ce sont les quatre derniers morceaux que nous offrent les musiciens.

On continue donc ce voyage intérieur avec Clarity, un interlude qui prend tout son sens après avoir enduré la déferlante entière, qui prenait fin avec Living=Dying. Et si vous pensiez que le groupe nous offrait un moment de répit, vous vous trompez, car la voix s’enfonce dans le désespoir, surmonté de quelques effets cybernétiques qui nous mènent à la saisissante If There’s a God She Has Abandoned Us et à ses tonalités calmes mais mélancoliques. On ressent immédiatement toute la tristesse dans la voix du chanteur, seulement accompagné par un piano assez doux avant que la batterie ne fasse son apparition, suivie après un petit moment par les guitares et la basse pour une explosion aussi intense que profonde. Mais le son finira par s’apaiser pour s’enflammer à nouveau, et nous guider jusqu’à I Sing Alone et ses tonalités emplies de noirceur qui rejoignent une lourdeur écrasante et agressive. On retrouve une énergie brute et sincère complétée par des hurlements bestiaux, quelques effets entêtants et cette rage brûlante qui contraste avec la froideur des parties claires et qui atteindra son paroxysme sur le final, juste avant que Hell Is Where The Heart Is, le titre éponyme, ne vienne nous frapper avec des sonorités vives et énergiques qui font appel à toute la haine, toute la puissance et toute la violence que le groupe peut déployer par vagues de lourdeur saccadées pour appuyer leur message avec une fois de plus cette sincérité abrasive et impressionnante.

Si le premier et le deuxième EP étaient très bons séparément, l’ajout du troisième leur donne tout leur sens. Hell Is Where the Heart Is est une progression pure et simple entre noirceur et désespoir qui mène à la rage de se sentir en vie. Bravo Oceans.

95/100

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