Review 1474 : Deströyer 666 – Never Surrender

Deströyer 666 reste fidèle à ses racines avec un nouvel album.

Créé en 1994 en Australie, le groupe se relocalise en Allemagne puis finalement en Angleterre. En 2022, le groupe mené par K.K. Warslut (guitare/chant, ex-Bestial Warlust), accompagné de nos jours par Felipe Plaza Kutzbach (basse/chant, Nifelheim, Procession, Capilla Ardiente), Kev Desecrator (batterie, Venefixion, Sépulcre, ex-Necrowretch) et Bez (guitare), annonce la sortie de Never Surrender, son sixième album.

L’album débute immédiatement avec la sauvage Never Surrender qui mélange des leads tranchants avec une base accrocheuse empruntée à un Thrash Metal solide, pendant que les parties vocales énergiques viennent frapper. Le mélange est extrêmement efficace et il ne mettra pas longtemps à séduire son public tout comme Andraste et ses racines plus sombres orientées sur un Black Metal Old School. Quelques patterns martiaux viennent accueillir des choeurs occultes et mystérieux, créant une dissonance avec les éléments les plus bruts de Guillotine, une composition que le groupe avait déjà révélée sur l’EP du même nom sorti quelques mois auparavant et qui révélera son véritable potentiel sur scène en faisant remuer la fosse. Pitch Black Night prend la suite en sublimant les éléments les plus agressifs des racines du groupe, mêlant double pédale avec des riffs effrénés et des hurlements bestiaux qui laissent parfois place à des leads assez mélodieux et épiques, puis Mirror’s Edge renoue avec des sonorités tranchantes et des patterns saccadés infusés d’éléments Heavy pour donner une touche plus entêtante aux leads. Le son s’éteint lentement pour laisser place à Grave Raiders et ses racines Thrash saccadées sur lesquelles les musiciens apposent une saturation malsaine ainsi que des choeurs motivants, suivie par Savage Rights sur lesquelles on reconnaît aisément des racines teutonnes massives. La marche guerrière est évidemment l’une des compositions les plus accrocheuses, et elle nous mène à Rather Death, un titre qui débute avec des sonorités mélancoliques avant de relâcher toute la rage dans des riffs effrénés. Des sonorités planantes et mystiques s’invitent sur un final plus sombre, puis Batavia’s Graveyard, la composition la plus longue, vient refermer l’album avec un son aérien et lancinant qui contraste avec les parties les plus brutes du morceau, comme les intonations épiques dans la voix ou les quelques leads tranchants qui répondent aux mélodies entêtantes.

Deströyer 666 continue de tout ravager sur son passage avec des riffs sanglants. Si Never Surrender peut être perçu comme un bloc de rage brut, il faut également prendre le temps de percevoir les mélodies plus douces pour l’apprécier pleinement.

90/100

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