Review 1485 : Stabbing – Extirpated Mortal Process

Stabbing frappe à nouveau.

Après leur première démo et leur premier EP en 2021, Bridget Lynch (chant, Pyosisified, ex-Cerebral Engorgement, ex-Nephilim Grinder), Marvin Ruiz (guitare, Dysmetria, Nephilim Grinder, ex-Desecrate the Faith), Meryl Martinez (basse, Scattered Remains, ex-Entropy) et Rene Martinez (batterie, Scattered Remains, Disfigured, ex-Whore of Bethlehem) annoncent la sortie de leur premier album, Extirpated Mortal Process, chez Comatose Records.

Avec ses douze nouveaux titres, le groupe entend bien conserver la recette qu’ils appliquent depuis leurs débuts, à savoir une violence grasse et ininterrompue complétée par un mix Old School lourd. Les patterns accrocheurs s’expriment dès Inhaling the Dead, le premier titre, qui nous inonde de riffs saccadés et de hurlements massifs à peine interrompus par un sample, puis Razor Wire Strangulation prend la suite avec quelques parties lead tranchantes. Le mélange reste extrêmement écrasant et rythmé avec ce blast syncopé, puis Southern Hacksaw Execution prend la suite sans même nous offrir un moment de répit. La vague de rage continue avant de ralentir pour faire place à une moshpart suivi d’un break dévastateur, puis Extirpated Mortal Process renoue avec ces touches de complexité que le groupe insère avec force dans sa rythmique étouffante. Leishmaniasis vient ensuite frapper avec le son le plus sinistre et oppressant de tout l’album, laissant les palm-mutes créer une ambiance apocalyptique avant de repartir dans la violence avant qu’un solo ne nous guide vers Visions of Eternal Suffering, une composition assez simple mais furieusement efficace et rapide. Le titre n’oublie pas les parties légèrement plus lentes tout comme Final Flesh Feast qui sait exactement où placer ses parties plus travaillées et mélodieuses pour accentuer la rage des moshparts avant que Stabbing, un titre assez court, ne vienne frapper droit au but sans aucune forme de pitié. Le groupe nous autorise à respirer quelques instants avec le sample introductif de Visceral Liquid Terror, une composition légèrement plus lente qui leur permet de placer quelques leads déchirants avant de charger à nouveau alors que Slashed Throat Awakening va nous inonder avec des riffs rapides et sanglants couplés à des frappes persistantes. Le final plus lourd laissera place à It Ends with Flames, un concentré de violence brute arrosé de tonalités entêtantes avant ce break massif et ce final sanglant, puis à Pulsing Wound qui vient clore l’album dans la plus pure tradition du Brutal/Slam Death Old School, couplant des sonorités imposantes à des hurlements bestiaux.

L’heure du massacre a sonné ! En à peine plus d’une demie-heure, Stabbing va nous écraser sans relâche avec des riffs infusés à la graisse sanglante, à la rage inhumaine et à la puissance brute. Extirpated Mortal Process est un futur classique du Brutal Death Metal.

95/100

English version?

Quelques questions à Rene Martinez, batteur de Stabbing.

Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de ton temps ! Quel est le lien entre le nom du groupe et la musique que vous jouez ?
Rene Martinez (batterie) : Eh bien, nous jouons du Brutal Death Metal et le nom Stabbing est un acte de violence brutale, je suppose que c’est le lien.

Extirpated Mortal Process, votre premier album, sort dans quelques semaines. Comment vous sentez-vous ? Avez-vous eu des retours ?
Rene : Je me sens bien avec l’album. Je n’ai pas encore eu trop de retours puisqu’il n’est pas encore officiellement sorti.

Extirpated Mortal Process sort après une excellente démo et un EP incroyable, comment s’est déroulé le processus de composition pour celui-ci ? Était-il différent du début ?
Rene : Nous avons gardé le même processus pour l’album que pour la démo et l’EP. C’est principalement Marvin et moi qui nous échangeons des riffs et des patterns de batterie jusqu’à ce que cela devienne une chanson.

Qu’est-ce qui vous inspire pour créer votre musique, qui est profondément ancrée dans les sonorités Old School ? Même question pour les paroles.
Rene : J’aime simplement jouer du Brutal Death Metal. Je le fais depuis près de 20 ans maintenant. Et pour ce qui est des paroles, je ne suis pas sûr car je ne les ai pas écrites.

Quelle est la première chanson que vous avez créée pour cet album ? Laquelle a été la plus difficile à créer ?
Rene: Je pense que la première était Razor Wire Strangulation. Je ne suis pas sûr à 100%. Nous écrivions des chansons différentes à des moments différents. Le plus difficile à créer, je dirais It Ends with Flames.

Vous êtes signés sur Comatose Music depuis le précédent EP, comment se passe la collaboration avec eux ?
Rene: Comatose est génial et il est facile de travailler avec eux.

Avez-vous des projets pour l’avenir du groupe ? Qu’il s’agisse de concerts, de nouveaux morceaux, ou même d’autre chose.
Rene: Oui, nous avons quelques concerts à venir dans le futur et nous sommes aussi confirmés pour le Hell and Heaven Open Air pour 2023. Il y a quelques autres choses en cours de réalisation dont je ne peux pas encore parler.

Y a-t-il des musiciens ou des groupes avec lesquels vous aimeriez collaborer ? Que ce soit pour une chanson, un album…
Rene: Je pense que ce serait cool d’avoir un spot vocal invité sur une chanson avec Angel Ochoa (Disgorge, Abominable Putridity, Cephalotripsy, ex-Condemned…). J’ai toujours été un fan de son chant et je pense que ce serait génial de l’entendre sur une chanson de Stabbing.

Dernière question : avec quels groupes aimeriez-vous faire une tournée ? Je vous laisse créer une tournée (ou juste un seul concert) avec Stabbing en première partie et trois autres groupes !
Rene: Le lineup de mes rêves serait Cannibal Corpse, Severe Torture, Inveracity et Stabbing.

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