Review 1487 : Necrodeath – Singin’ in the Pain

Necrodeath, légende du Black/Thrash italien, revient.

Créé en 1984 sous le nom de Ghostrider, le groupe change de nom l’année suivante après plusieurs démo. L’aventure s’arrête en 1990, puis repart de plus belle en 1998, et c’est en 2022 que Peso (batterie, ex-Sadist), Flegias (chant, Cadaveria, ex-Opera IX), Pier Gonella (guitare, Athlantis, Mastercastle, Vanexa…) et GL (basse, Cadaveria) annoncent la sortie de Singin’ in the Pain, leur treizième album.

On retrouve Tony « Demolition Man » Dolan (Venom Inc, M:Pire of Evil) et Eric Forrest (E-Force, ex-Voivod) à la narration.

C’est Gang Fight qui entame l’album, avec des cris de terreur et un homme qui chantonne avant que le blasphème ne débute vraiment avec des riffs saturés et un chant saturé brut très agressif. Le groupe offre tout de même quelques sonorités angoissantes et planantes, mais le mélange avec le blast énergique reste accrocheur, tout comme sur Transformer Treatment et ses leads tranchants qui laissent le groupe nous proposer un son dissonant et saccadé. Les racines Black Metal assombrissent énormément le morceau, et on les retrouvera également sur The Sweet Up and Down, une composition assez lente qui se sert de ses influences Thrash pour ses leads et les parties les plus énergiques. Redemperdition prend la suite avec une rythmique ravageuse surmontée de cris vicieux et de chœurs infernaux pour un mélange très Old School, puis Delicious Milk Plus entretiendra le son oppressant et dissonant avant l’arrivée de l’accélération viscérale. Le groupe propose également des tonalités assez mélodieuses, puis 655321 relance l’assaut sous ce brouillard sonore inquiétant. Les parties lead pourront surprendre de par leurs influences Rock’n’Roll, puis la charge finale nous conduit à The (In)sane Ultraviolence qui continuera à faire vivre les sonorités épiques, soumises à une rapidité extrême ou à une lenteur guerrière et entêtante. La fin de l’album se dessine avec la courte Oomny-Ones, une composition assez accessible qui prend tout de même le temps de développer sa dissonance étouffante et ses cris malsains, puis Antihero, introduite par quelques mots en français, vient nous exposer une dernière fois à la violence brute et effrénée qui fait la marque de fabrique du groupe depuis tant d’années, parfois couplée à quelques frappes plus festives qui ne mettent que peu de temps à faire renaître l’agressivité.

La réputation de Necrodeath les précède, et ce nouvel album y fait tout autant honneur que les précédents. Singin’ in the Pain couple habilement riffs abrasifs rapides et influences plus malsaines, créant un climat d’oppression permanent.

85/100

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