Review 1493 : Woods of Desolation – The Falling Tide

Woods of Desolation se remet en marche.

Huit années après son précédent album, le musicien australien D. (guitare/basse/chant, Forest Mysticism, Unfelled, Remete) a décidé de nous offrir un quatrième album, The Falling Tide, qui sort chez Season of Mist.

Le maître à penser collabore avec l’ukrainien Vlad (Drudkh) pour la batterie et les claviers.

Far From Here nous guide avec douceur dans cet univers sombre et lancinant grâce à des sonorités aériennes, rapidement suivies par un blast assassin et des riffs glaciaux. Le chant torturé apparaîtra également pour nous accompagner dans ce nuage de noirceur planante ininterrompu renforcé par des claviers majestueux, puis Beneath a Sea of Stars propose quelques frappes accrocheuses avant de nous révéler toute son intensité. L’alliance de tous les éléments crée un son épais qui semble impénétrable, mais qui ralentit parfois pour devenir plus sombre ou laisser les parties vocales déchirantes intervenir avant que l’ouragan ne s’apaise progressivement pour nous mener à l’onirique Illumination, qui nous offre un court moment de répit avant de laisser une vague de saturation enchanteresse nous frapper. Le titre se montre légèrement plus calme que les autres avec certains passages apaisants, alors que The Falling Tide se montre immédiatement agressive et brute malgré les éléments aériens développés par le duo. On notera tout de même un break aux accents Post-Rock hypnotiques qui fera revivre la rage viscérale à travers le chant avant que The Passing, le plus court titre, ne nous autorise à respirer avec un son clair parfois un peu dissonant. Les mélodies accueillent à nouveau une saturation planante mais toujours apaisante, puis Anew viendra refermer l’album avec un mélange entêtant de leads perçants qui volent au dessus d’une base sombre et pesante d’où sortent des hurlements de désespoir, avant un final planant.

Un album de Woods of Desolation est toujours une expérience hors du temps, et celui-ci ne fait pas exception à la règle. En à peine plus d’une demie-heure The Falling Tide nous emporte dans sa noirceur aérienne et ses sonorités lancinantes pour nous émerveiller et nous transcender.

90/100

English version?

Laisser un commentaire