Review 1497 : Ingested – Ashes Lie Still

Ingested continue de régner.

Depuis 2006, le groupe anglais nous écrase régulièrement avec son Slam Death dévastateur, et c’est en 2022 que Jay Evans (chant), Sean Hynes (guitare) et Lyn Jeffs (batterie), après avoir signé avec Metal Blade Records, annoncent la sortie d’Ashes Lie Still, leur septième album.

En live, le groupe est accompagné par Ross « Lenny » McLennan (guitare, ex-Ross « Lenny » McLennan, ex-Viscera) ou Miles Baker (guitare, Interloper, ex-Rings of Saturn), et ils ont à nouveau confié l’enregistrement de la basse à Dom Grimard (The Last Felony, live pour Carnifex, Cryptopsy).

Le groupe attaque avec Ashes Lie Still, le titre éponyme, en compagnie de la douce voix de Julia Frau qui ajoute une légère touche de mélancolie à la noirceur pesante qui répond à l’agressivité brute et saccadée. Le final mystérieux nous mène à Shadows in Time, une composition beaucoup plus directe mais toujours aussi lourde qui laisse le vocaliste mener l’assaut avec une large palette de hurlements et choeurs, mais également des mélodies entêtantes avant que You’ll Never Learn ne vienne nous écraser à son tour avec un groove massif. Les riffs épais se mélangent aux harmoniques malsaines tout en plaçant des moshparts dévastatrices alors que Tides of Glass alimente l’oppression avec une introduction dissonante et sombre sur laquelle le groupe laisse libre cours à sa fureur avant de revenir dans une lourdeur efficace et saccadée qui nous mène à From Hollow Words, titre sur lequel le groupe accueille Sven de Caluwé (Aborted, Coffin Feeder, Fetal Blood Eagle…). Les musiciens nous offrent l’une des rythmiques les plus agressives en piochant dans leurs racines les plus violentes pour laisser le duo de vocalistes se déchaîner jusqu’à ce que Sea of Stone ne nous plonge à nouveau dans cette noirceur pesante suivie par des riffs efficaces infusés de rage pure. On notera une touche majestueuse sur la dernière partie du morceau, qui laissera place à All I’ve Lost, un titre saisissant en compagnie de Matthew K. Heafy (Trivium, Ibaraki) qui dévoilera des tonalités surprenantes et intenses, créant un contraste avec la violence brute du groupe. Les parties de chant clair couplées aux mélodies sont incroyablement imposantes, mais elles finiront par s’éteindre pour laisser With Broken Wings nous frapper avec des tonalités qui rappellent parfois leurs premières sorties, tout en arborant un son très moderne. Les racines Deathcore ressortent en particulier sur le break saccadé, alors qu’Echoes of Hate emprunte aux sonorités plus modernes et lentes avant d’inclure des leads inquiétants pour lier les moshparts entre elles, avant de nous mener à Scratch the Vein et à son introduction aérienne angoissante. Des racines Black Metal glaciales s’emparent de la rythmique, mais les musiciens ne mettront pas longtemps avant de laisser des patterns plus agressifs resurgir pour rythmer la composition lancinante, puis Rebirth referme l’album avec une base connue depuis le début de l’année, qui a été remixée pour l’occasion, et qui mélange leurs différentes influences.

L’avancée d’Ingested est inarrêtable. Réguliers autant au niveau des sorties que de la qualité, le groupe nous prouve titre après titre qu’ils ne viennent pas en paix avec Ashes Lie Still, qui promet des shows explosifs.

90/100

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