Review 1499 : Nordicwinter – Beneath the Fleeting Light

Nordicwinter est en vie.

Projet solo créé au Canada par Evillair (tous instruments/chant, Autumn’s Tomb, Kalseroth…) en 2006, le groupe nous offre un premier album en 2007. Il faudra attendre 2020 pour deux albums supplémentaires, suivis par deux autres en 2021, et enfin Beneath the Fleeting Light en 2022, en collaboration avec Pest Productions. L’artwork est signé par l’illustrateur américain John MacDonald.

Hallowed Darkness nous ouvre les portes de l’univers glacial avec un son clair mélancolique qui se transforme rapidement en saturation pesante, mélodieuse et tranchante accompagnée de hurlements fantomatiques. Le mix assez étouffant sert à la perfection l’atmosphère sombre et saisissante du long titre, qui nous offrira tout de même une pause assez mystique avant de nous écraser à nouveau sous sa lenteur déchirante puis de laisser Into Nothingness prendre la suite avec un son dissonant mais majestueux, rapidement rattrapé par une batterie assez massive. Le contraste entre les leads apaisants mais tristes et la base brumeuse est sublime, laissant place à chaque élément en temps voulu avant d’épurer peu à peu le son pour que Forever in Memories ne prenne la suite avec sa douceur et ses sonorités claires mélancoliques. Le titre effectue une parfaite transition jusqu’à Beneath the Fleeting Light, qui nous replonge dans les ténèbres profondes après une introduction intrigante et étrangement calme, soudainement rejointe par la rythmique Old School et tranchante. On ressent une certaine agressivité dans ce titre aux sonorités déchirantes qui nous laisse peu à peu nous enfoncer dans cet océan de tristesse et de peine avant de peu à peu refaire surface sur le final pour atteindre Devoid of Life, un titre plus long et solennel. Les hurlements possédés nous rejoindront pendant que la rythmique pesante fait son oeuvre et assombrit notre esprit, puis la batterie se déchaînera pour dévoiler une facette plus agressive du son. Après un long break salvateur, violence et noirceur s’allieront à nouveau pour nous clouer au sol, ne nous laissant nous relever qu’avec Solemn Repose, une outro similaire au troisième titre, qui mélange claviers, choeurs mystiques et douceur morose avant de refermer l’album.

Le son de Nordicwinter est fait de noirceur glaciale. Entre deux moments de quiétude, Beneath the Fleeting Light nous enveloppe dans sa brume pesante, nous frappe avec des riffs aériens, et nous terrifie avec ses hurlements fantomatiques.

90/100

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