Review 1513 : No Return – Requiem

No Return est toujours présent.

Depuis 1989 (ou 1984 sous le nom d’Evil Power), le groupe fondé par le guitariste Alain « Al1 » Clément fait du bruit dans la scène française. En 2022, le groupe annonce la sortie de Requiem, son onzième album, accompagné par Steeve ‘Zuul’ Petit (chant, Enmity, Zuul Fx), dont c’est le retour, mais également David Barbosa (basse), Joël Barbosa (batterie) et Geoffroy Lebon (guitare, Wrath of the Nebula).

Le groupe entame son album avec The Only One, un premier titre accrocheur qui laisse le côté mélodieux du Death/Thrash rencontrer rapidement l’agressivité, les cris de rage ainsi que certaines parties plus douces et des leads Old School, suivi par Killing Machines et son groove efficace qui cohabite avec la rythmique saccadée. Les riffs bruts sont parsemés de mélodies entêtantes et tranchantes pour créer un mélange massif et contrasté avant qu’Affliction ne nous frappe avec une rythmique sombre, ponctuée de leads aux influences Heavy Metal. Les nombreuses interventions vocales donnent à ce morceau une agressivité assez moderne, laissant quelques parties plus Prog ramener le groupe dans ses influences plus anciennes avant que No Apologies, le titre le plus court, ne place son blast énergique sous des riffs rapides et agressifs. Le morceau est l’un des plus directs que le groupe ait créé, bien que quelques leads plus aériens ne se fassent entendre, laissant Nobody Cares About You présenter des tonalités mélancoliques sous l’agressivité évidente de ces riffs rapides et saccadés. Le chant apportera le côté massif au break, alors qu’Unscarred va se concentrer sur le côté saccadé et efficace de sa rythmique qui tirerait presque sur du Grindcore. Les patterns énergiques nous mènent à Survival Instinct, un titre guidé autant par les leads que par une performance vocale puissante, puis Lies nous offrira un moment de répit avec son sample introductif avant que l’énergie de refasse surface pour alimenter des riffs Old School. Le break est particulièrement lourd, tout comme l’introduction de The Podium Of Truths qui pioche dans le Groove Metal avant de laisser la dissonance parler pour des parties très oppressantes annoncer des leads, suivies d’influences plus modernes. L’album se termine sur The Black Wolfs Kingdom qui laisse le groupe explorer des territoires plus doux et plus violents à la fois, mais qui ne renient pas leurs racines, faisant de ce long titre l’un des plus intéressants.

No Return fait partie des groupes français les plus iconiques. Et malgré leur longévité, le groupe a toujours su intégrer des influences différentes à leur musique Old School, faisant de Requiem un album assez diversifié dont on ne se lasse pas.

80/100

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