Percussor revient nous massacrer avec un cinquième album.
Après une courte existence entre 1996 et 1998, le groupe américain se reforme en 2014 sous l’impulsion de son créateur, Jack Carmichael (chant/guitare, ex-Afterbirth, ex-Lesch-Nyhan), puis commence réellement sa carrière. En 2022, c’est accompagné par Walter Capelli (batterie, Whore Abortion, ex-fuck face) et Paul Orkin (basse, Sleepy Hollow, ex-Flesh Engine) que le groupe annonce la sortie de Ravenous Despondency chez Horror Pain Gore Death Productions.
Systematic Savagery nous frappe immédiatement avec un blast solide sur lequel des riffs dissonants viennent se greffer, suivis de hurlements agressifs. Le mélange saccadé est assez court, et il laisse rapidement place à Ulterior Treachery, un titre vif et assez oppressant qui n’hésite pas à laisser des leads chaotiques sur cette base énergique. On retrouvera également quelques mélodies folles avant que Narcissistic, Self Absorbed Disgrace, le titre le plus long, ne vienne nous dévoiler un son sombre et abrasif qui sait également se montrer accrocheur. On sent une certaine progression brute dans ce titre qui accueille sans problème des riffs tranchants et une double pédale massive, puis Moldering Existence continue de nous frapper avec ses influences acérées. Les mélodies entêtantes font également partie de ce titre parfois étrange et complexe qui laisse place à Self Exile, une composition qui use de riffs rapides mais assez étouffants pour alimenter l’oppression que le groupe cultive depuis le début de l’album. Perpetual Disdain prend la suite avec des riffs dissonants mais tout de même entêtants qui piochent parfois dans des racines Black/Death ainsi que dans des sonorités Old School, en particulier sur le solo qui nous conduit à l’énergique Ravenous Despondency, la composition éponyme. Ses tonalités brutes et sa complexité en font un titre extrêmement pesant, tout comme Degradation, une instrumentale virulente qui ne nous accorde pas un seul instant de répit avant que Bottom Feeder, le court dernier morceau, ne nous matraque avec une rythmique effrénée pour clore l’album.
Avec ce court album, Percussor confirme sa volonté de lier des riffs complexes à une base agressive et brute, faisant de Ravenous Despondancy un outil de poids qui sera apprécié par les auditeurs aguerris et les amateurs de sons dissonants.
75/100