Review 1542 : Nothingness – Supraliminal

Nothingness sort son deuxième album.

Créé aux Etats-Unis en 2018, le groupe qui réunit Barclay Olson (chant), Jonny Grandel (guitare), Ben Hartzell (basse), Alex Walstad (guitare, Aberration) et Jason Hirt (batterie, Ghost Bath) annonce sa signature avec Everlasting Spew Records pour la sortie de Supraliminal.

Le groupe a également fait appel à DgS (Aberration, Silurian, Suffering Hour) au chant et YhA (Derizion, Merihem, Suffering Hour) à la guitare.

Curse of Creation, le premier titre, nous dévoile immédiatement les sonorités dissonantes extrêmes que le groupe développe avec une certaine maîtrise, couplées à un son lourd et à des hurlements massifs. La rythmique saccadée ralentit pour devenir oppressante et sombre, puis le son explose à nouveau avant de laisser des leads chaotiques nous lâcher sur Horrendous Incantation, une composition qui mêle également technicité et rage brute sur une base rythmée. Le groupe ajoute également des influences Black voir Sludge pour certains passages écrasants tout en restant sur ses bases dissonantes que l’on retrouve sur la complexe Catapulted Into Hyperspace et sa rapidité tranchante. Malgré l’impressionnante technicité des riffs, le groupe rend le morceau très lourd et entêtant tout en intégrant des hurlements agressifs et des leads étranges avant de nous mener à Temple of Broken Swords, une composition assez mystérieuse. Le titre explose assez régulièrement tout en plaçant des mélodies entraînantes dans sa base brute instable, puis Festering Abstraction nous offre quelques secondes de répit avant de renouer progressivement avec une lourdeur lente et écrasante, avant de s’enflammer à nouveau. Quelques choeurs aux racines Hardcore se joignent à la puissance brute avant que la courte Inviolate Viscera ne place sa rage et sa dissonance, suivies par Beacon of Loss, la composition la plus longue, qui nous noie sous sa dissonance sombre avant de laisser un Death Metal soigné l’accompagner. Le groupe renoue avec des sonorités massives, écrasantes et très régulières sur The Anvil, un titre extrêmement efficace et saccadé qui correspond parfaitement aux hurlements déchaînés, puis l’album prend fin avec Decimation Mechanism, une composition qui laisse des sonorités cosmiques inquiétantes nous mener vers des riffs toujours aussi complexes et efficaces.

Nothingness mélange un grand nombre d’influences pour cultiver son agression sonore sous toutes les formes. Bien qu’ancré dans le Death Metal dissonant, Supraliminal est un album riche et puissant qui va séduire et déranger.

80/100

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