Review 1567 : Sermon – Till Birth Do Us Part

Sermon annonce enfin son premier album.

Créé en Turquie en 1997, le groupe sortira trois démos avant de s’arrêter en 2004. Mais en 2021, Harun Altun (chant, Forgotten, Trenchwar, ex-Bayt Gadol), Cem Barut (guitare, ex-M.O.O.N.) et Durmus Kalin (guitare) relancent le groupe, signent avec BITUME, puis annoncent la sortie de Till Birth Do Us Part.

Posthumous dévoile un son doux et apaisant avant de frapper avec des racines Death Metal puissantes que le groupe adapte à sa lenteur massive. Des leads perçants et lancinants viennent parfois remplacer le chant brut, qui se transforme de temps à autre en chant clair mélancolique, puis Sliver Splinter apporte des tonalités plus agressives à sa rythmique solide. L’alliance des harmoniques planantes avec la base efficace et le chant pesant transporte aisément notre esprit tout en accueillant quelques influences Heavy avant que la mélodieuse Flawless Entropy ne nous offre un violon extrêmement angoissant avant de renouer avec ses sonorités saturées. Le morceau propose une certaine complexité torturée mêlée à un rythme lent et oppressant, tout comme Requitement qui laisse également des claviers majestueux dévoiler des sonorités Gothiques marquées qui contrastent avec la base brute et rocailleuse. Cerulean place également ces orchestrations grandioses avant que sa rythmique écrasante n’entre en jeu, suivie par des parties vocales massives et des leads lancinants qui collent parfaitement à ce paysage désolé, qui se poursuit avec les vent glaciaux de Destined To Decline, une composition qui donne vie à la mélancolie et à la tristesse. On retrouve également quelques passages en voix claire plus solennels qui contrastent avec les vagues de lourdeur, puis la quiétude finale nous conduit à Gnostic Dissensus, un court titre aux sonorités plus modernes et énergiques assez inattendues. Le groupe conserve tout de même les tonalités mornes dans les leads, puis The Jupiterian Effect vient clore l’album avec un son imposant et oppressant qui puise dans les racines de leur style Old School et sombre. Alors qu’on croit le morceau terminé avec un break effrayant, la rythmique revient nous écraser une dernière fois, avant de nous laisser définitivement avec des leads entêtants.

Très ancré dans les racines Old School du Doom/Death anglais, Sermon distille des riffs efficaces et mélancoliques sur Till Birth Do Us Part, un premier album qui risque de faire parler de lui très rapidement au sein de la scène internationale.

90/100

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