Review 1568 : In Flames – Foregone

In Flames - Logo

In Flames, pionniers du Death Mélodique à la Suédoise, revient.

Créé en 1990 à Göteborg, le groupe se détachera peu à peu du style qu’ils ont créé pour explorer des sonorités Groove et Metalcore fin des années 2000. Avec Foregone, leur quatorzième album, qui sort en 2023, Anders Fridén (chant, ex-Dark Tranquillity, ex-Ceremonial Oath), Björn Gelotte (guitare), Bryce Paul Newman (basse/choeurs), Tanner Wayne (batterie) et Chris Broderick (guitare, Act of Defiance, ex-Jag Panzer, ex-Megadeth) annoncent un retour aux sources.

The Beginning Of All Things That Will End dévoile un son clair assez pessimiste qui construit une ambiance mélancolique accompagnée de quelques cordes avant que State Of Slow Decay, le premier titre dévoilé, ne vienne alourdir le mélange. La basse ronflante, le blast ravageur et les guitares tranchantes développent une base parfaite pour accueillir les hurlements uniques du vocaliste qui deviennent étouffants avant le refrain accrocheur, faisant de ce morceau un véritable pont entre les racines du groupe et ses productions plus modernes tout comme Meet Your Maker et son introduction assommante. Le chanteur nous écrase littéralement pendant que la rythmique nous frappe sans discontinuer en compagnie de quelques parties en chant claires maîtrisées, puis la vague de puissance brute nous souffle à nouveau. Les leads ne sont pas en reste, tout comme cette double pédale dévastatrice soutenue par un mix lourd qui sévira également sur Bleeding Out, un titre à l’approche plus moderne et groovy qui reste efficace et accrocheuse. Entre hurlements massifs et chant clair entêtant, le morceau reste rythmé avant que Foregone Pt 1 ne relance l’oppression avec sa déferlante, parfois accompagnée d’éléments orchestraux imposants ou de leads mélancoliques. Foregone Pt 2 viendra compléter la composition avec des tonalités plus lentes et planantes que le groupe intègre parfaitement à des éléments plus bruts mais également mélodieux et accrocheurs avant que Pure Light Of Mind ne renoue avec cette touche suédoise aussi sombre qu’entêtante. A nouveau, le chant clair prend une place importante dans ce morceau contrasté en compagnie de choeurs hurlés, puis The Great Deceiver vient nous rouler dessus avec un mélange aussi accessible qu’efficace pour déchaîner les foules en live (je l’ai vécu). Le titre vient également réconcilier les racines du groupe avec ses éléments plus modernes avant qu’In The Dark ne vienne proposer un son plus inquiétant, allant jusqu’à intégrer des orchestrations cybernétiques étranges avec une touche Heavy Metal dans les leads. A Dialogue In b Flat Minor revient dans cet univers groovy mélodieux ravageur que le groupe explorait dans la seconde moitié des années 2000 en compagnie de claviers planants mêlés à des riffs simples mais lourds, puis Cynosure viendra nous surprendre avec une basse extrêmement mélodieuse qui rejoint parfois les guitares pour des touches dissonantes. Le titre parlera aux amateurs des derniers albums tout en nous menant à End The Transmission, le dernier morceau, qui renouera avec les tonalités écrasantes du Death Mélodique alors que le mix rend le titre pesant tout en laissant des refrains étrangement doux refermer l’album.

In Flames a créé son propre style hybride entre Death Mélodique et Metalcore. Si les fans de la première heure ont pu être déçus par le passé, le groupe va leur faire plaisir avec Foregone, qui conserve tout de même cette touche moderne lourde et sombre. Plus qu’un renouveau, c’est une véritable consécration.

95/100

English version?

Laisser un commentaire