Review 1578 : Avatar – Dance Devil Dance

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Nous célébrons ensemble le retour d’Avatar.

Trois ans après son précédent album, le groupe suédois créé en 2001 sous le nom de Lost Soul revient avec un neuvième disque, annoncé comme plus sombre. Johannes Eckerström (chant), Jonas Jarlsby (guitare), John Alfredsson (batterie), Henrik Sandelin (basse) et Tim Öhrström (guitare) nous présentent Dance Devil Dance sur Black Waltz Records, leur propre label.

L’album s’ouvre avec Dance Devil Dance, le titre éponyme, qui place immédiatement des riffs accrocheurs et saccadés pour accompagner les hurlements du vocaliste, mais également ses quelques parties de chant clair. On reconnaît immédiatement le son du groupe, infusé de Heavy, de Death Mélodique et de Nu Metal énergique, mais également de sonorités Blues groovy qui deviendront plus lourdes sur Chimp Mosh Pit, le titre suivant. A nouveau, le mélange est aussi dévastateur qu’entêtant, et il sera parfait pour fédérer une fosse entière accompagné de ses leads fous qui nous mènent à Valley of Disease et ses riffs sombres qui savent rester lourds lorsqu’il le faut. Le chant clair vient casser le rideau de noirceur oppressante en donnant au titre des sonorités plus enjouées, puis On The Beach renoue avec le groove brut que le groupe maîtrise grâce à un duo rythmique hors pair, complété par les guitares tranchantes. On retrouvera également quelques passages plus dissonants ou accrocheurs menés par un vocaliste en grande forme avant que Do You Feel In Control ne renoue avec la violence saccadée et des riffs agressifs, parfois nuancés par des harmoniques plus complexes et entêtantes. Gotta Wanna Riot est probablement l’un des titres les plus surprenants qui va immédiatement rappeler la folie d’une formation américaine engagée aux parties vocales vives, puis le groupe retournera dans les ténèbres avec The Dirt I’m Buried In, un titre déjà adoré par les fans qui mélange leurs racines avec leurs sonorités plus récentes. On se voit déjà reprendre le refrain en chœur avec le groupe, suivi par Clouds Dipped In Chrome, un véritable rouleau compresseur de lourdeur qui viendra satisfaire les amateurs de rythmique simple mais écrasante. Les leads apportent cette dimension inquiétante au morceau avant que Hazmat Suit ne fasse revivre les tonalités joyeuses et accrocheuses tout en incluant les habituels hurlements et riffs saturés saccadés que l’on aime tant. Nouvelle pause douceur avec Train, la plus courte composition, qui profite d’accents Country/Blues pour nous conter son histoire, brisée au centre par un accès de rage brute, puis le groupe accueille Lzzy Hale (Halestorm) pour s’opposer à la violence avec Violence No Matter What, un titre extrêmement fédérateur et motivant qui refermera l’album avec un message fort et engagé.

Si la force d’Avatar n’est évidemment plus à prouver depuis de nombreuses années, on ne peut que constater le dévouement du groupe à proposer des sons toujours plus efficaces, faisant de Dance Devil Dance un album accessible sur lequel les musiciens n’hésitent pas à se donner à fond tout en faisant passer leur message avec une touche sombre mais accrocheuse.

90/100

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