Review 1592 : Ad Omega – Aphelic Ascent

Ad Omega annonce son deuxième album.

Créé en Italie en 2019, le groupe sort son premier EP la même année, suivi d’un second en 2020. Le premier album est annoncé en 2021, puis un troisième EP pour 2022, et c’est finalement Aphelic Ascent qui est révélé en 2023 par Noktvrnal (chant/guitare/basse/claviers, Lamasthu, Intus Mortem, Deviate Damaen) et Vindur (batterie/claviers, Mörkvind), chez Drakkar Productions.

Dysangelium, le premier morceau, nous place rapidement au centre d’une tempête de dissonance, de noirceur et de hurlements ravageurs qui sera amenée à ralentir tout en conservant ses tonalités oppressantes. Lorsque le son accélère à nouveau, on retrouve les harmoniques cinglantes et la batterie énergique qui nous mènent à Profane Mystic Crown, un titre plus lancinant et aérien qui place les leads au centre du mix pour accentuer l’atmosphère planante. On retrouve également des éléments plus agressifs comme la double pédale massive et les hurlements caverneux qui vont considérablement freiner pour laisser Solvet Cosmos In Favilla faire naître un climat plus lourd tout en utilisant des pointes de guitare lead pour donner une saveur mystique au morceau. Suite à ce déferlement obscur, le groupe nous autorise un moment de répit avec le mélodieux Aphelion (Interlude) et ses guitares omniprésentes complétées par quelques frappes plus lentes avant de s’effacer dans le néant, écrasé par Stellar Heritage qui laisse les musiciens se déchaîner tout en recréant un paysage dévasté que les instruments viennent régulièrement enflammer et annihiler sous couvert de mélodies mélancoliques. The Bitterest Heart prend la suite en ajoutant une touche énergique malsaine à l’atmosphère précédente, mais en conservant le son pesant et brumeux aidé par les parties vocales massives et inquiétantes avant de céder sa place à Triumph of Void qui renoue avec des influences Old School au sein des riffs effrénés. Quelques moments plus doux et apaisants sont à prévoir, mais le titre est largement dominé par une rage brute et sombre, qui laissera Cosmic Demise refermer l’album dans une dissonance étouffante où les racines vives s’expriment parfois pour donner une touche agressive au morceau.

Avec ce deuxième album, Ad Omega laisse à nouveau l’oppression répondre à la violence dans un flot de noirceur. Aphelic Ascent parlera aux amateurs de mélodies pesantes, mais également de riffs dissonants.

85/100

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