Review 1600 : Majesties – Vast Reaches Unclaimed

Majesties se dévoile avec un premier album.

Créé récemment aux Etats-Unis par Tanner Anderson (guitare/chant/batterie, Celestiial, Obsequiae, live pour Panopticon), Carl Skildum (guitare, Inexorum, Antiverse) et Matthew Kirkwold (basse, Antiverse, Inexorum), le groupe fait renaître le Death Mélodique à la suédoise avec Vast Reaches Unclaimed, qui sort début 2023 chez 20 Buck Spin.

Avec In Yearning, Alive., le premier morceau, on comprend immédiatement que le trio sait exactement de quoi il parle, mêlant riffs saccadés tranchants avec des hurlements viscéraux et une ambiance glaciale. Bien que le mix reste assez Old School, il laisse chaque élément à sa place pour mettre les leads en valeur, tout comme sur l’entêtante The World Unseen et ses mélodies planantes qui complètent parfaitement la base agressive et vive. Blast et double pédale répondent aux cris saisissants tout comme sur Our Gracious Captors qui semble légèrement plus douce sans jamais renier les parties efficaces et accrocheuses que le groupe manie aisément. Les accélérations sont très naturelles, tout comme ce frein final qui laisse un son clair nous mener à Verdant Paths To Radiance et son introduction qui semblera familière aux fans d’In Flames, avant d’adopter une dissonance planante qui durera tout le long du morceau. Les riffs saccadés refont surface sur Across The Neverwhen, accompagnés par des parties vocales perçantes et de sa rythmique efficace qui saura également se révéler plus douce en restant accrocheuse avant d’accélérer à nouveau sur Seekers Of The Ineffable, avec une introduction en tapping très vive. Le reste du titre continue sur cette dynamique ambiante entêtante, puis le groupe nous autorise un court moment de répit sur la fin avant de laisser Sidereal Spire assombrir le paysage grâce à des riffs agressifs doublés de tonalités mélancoliques. L’inspiration des maîtres venus de Göteborg est toujours aussi présente à chaque instant de ce titre saisissant, tout comme sur Temporal Anchor qui réussit à placer des mélodies aériennes sur des patterns agressifs et vifs. Le chant semble légèrement en retrait sur cette composition qui laissera sa place à City Of Nine Gates et sa première déferlante, mais le morceau se temporisera pour laisser des éléments plus rythmés nous faire remuer le crâne. On notera de régulières accélérations avant que Journey’s End ne vienne marquer la fin de l’album avec les mélodies les plus apaisantes, mais également une base rythmique extrêmement agressive, créant un contraste important avant de nous livrer à la douceur.

Majesties ne cache pas ses influences Suédoises, et le groupe nous fait littéralement revenir au milieu des années 90 avec Vast Reaches Unclaimed, un album intense et marqué par des mélodies perçantes.

90/100

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