Garde à vous, Minenwerfer revient.
Créé aux Etats-Unis en 2007, le groupe mené par Generalfeldmarschall Kriegshammer (chant/basse, Vermineux, ex-Chronaexus) et Wachtmeister Verwüstung (guitare/batterie, ex-Chronaexus) prend une pause entre 2014 et 2016, puis continue ses sorties. En 2023, le groupe signe avec Osmose Productions et annonce la sortie de Feuerwalze, son quatrième album, qui nous emmène dans la bataille de la Somme, en 1917.
Cemetery Fields, le premier titre, nous mène immédiatement au centre du conflit avec son massacre introductif, suivi par des riffs effrénés, une batterie martiale et des hurlements viscéraux. Rien ne semble pouvoir arrêter l’assaut qui laisse des leads déchirants rejoindre la vague de puissance brute avant de laisser le son s’éteindre lentement suivi par Feuerwalze, le titre éponyme, qui propose des patterns accrocheurs qui s’allient habilement avec le mix Old School crasseux et la rapidité abrasive. Un sample vocal viendra tempérer la tempête, mais les musiciens reprennent vite le chemin de la violence avant de laisser Eternal Attrition nous étouffer avec des sonorités dissonantes. Les riffs accrocheurs feront surface avant que le blast ne vienne récupérer sa place sous des leads enflammés et dissonants, créant un climat chaotique au sein duquel le vocaliste se déchaîne, alors que Nachtschreck se montre étrangement plus mélancolique et mélodieuse. Après son sample introductif, le son nous enveloppe dans un rideau de sonorités lancinantes qui va devenir de plus en plus dense avec l’arrivée du blast, jusqu’à se briser après un long solo. Le titre repart dans ses sonorités entêtantes, puis laisse Sturmtruppen III (Sommekämpfer) nous piétiner avec toute sa rage et sa puissance. A nouveau, le groupe ajoute des mélodies entêtantes à ses frappes brutes qui nous martèlent continuellement avant qu’un dernier sample ne nous montre la voie jusqu’à Shrapnel Exsanguination, une composition qui laisse parfois quelques sonorités groovy se mêler aux riffs tranchants et à la dissonance pesante que le groupe développe entre deux parties ravageuses. Après un solo torturé, le groupe lance Labyrinthine Trench Sectors, le dernier morceau, qui referme cet album avec un mélange contrasté entre violence brute, mélodies entêtantes et parties plus dissonantes, suivi par un long sample inquiétant.
Avec ce cours d’histoire en musique, Minenwerfer propose violence, mélancolie et oppression sous un mix brut, qui fait de Feuerwalze un album très riche, mais réservé aux auditeurs aguerris.
85/100