Review 1624 : Stömb – Massive Disturbed Meta Art

Stömb est prêt à sévir.

Depuis 2012, le groupe s’oriente vers un Metal moderne et instrumental qui trouve un public de niche. En 2023, Aurélien De Freitas (guitare), Alexandre Garachon (basse), Tom Bonetto (guitare) et Tom Gadonna (batterie) signent avec Klonosphere pour la sortie de Massive Disturbed Meta Art, leur troisième album.

Stömb, qu’est ce que c’est ? Pour ma part, j’ai découvert le groupe en live, et bien que je n’aie d’habitude que très peu d’affinités avec les longues parties instrumentales, leur univers entre Djent et Prog m’avait impressionné. A mi-chemin entre l’agressivité de Meshuggah, la complexité de Tool et des influences beaucoup plus étranges qui empruntent au Trip-Hop et autres bizarreries sonores, on se retrouve face à un bloc de plus d’une heure de son massif et ininterrompu. Pourtant, le groupe va déroger à sa règle en invitant Laure Le Prunenec (Rïcïnn, Corpo Mente, ex-Igorrr) sur The Realm Of Delirium, le premier titre, pour placer sa voix inquiétante, donnant à la composition sombre une atmosphère très pesante, avant de revenir dans un mélange entre rythmiques saccadées et atmosphère cybernétique apaisante, créant une singularité musicale riche. 

Si chaque titre a évidemment sa particularité, que ce soit dans les patterns utilisés, l’alternance entre les influences ou tout simplement son approche créative, comme la longue partie ambiante de Kaleïdoscope qui contraste énormément avec la suite du titre, beaucoup plus violente, le groupe a également fait appel à trois autres musiciens pour les aider à étoffer leur univers unique. On retrouvera par exemple le saxophone du norvégien Jørgen Munkeby (Shining, Emperor…) sur Meta Art, donnant au morceau une touche Jazz obscure, mélancolique et entêtante, mais aussi Léo Natal (The Dali Thundering Concept) sur les titres The Extantrasy et An Absence Of Sun, que le guitariste a co-écrit en plus d’ajouter sa guitare écrasante à la base douce et aérienne, et enfin Quentin Godet (Ten56, Kadinja) pour Transcendence, le dernier titre, afin de placer un solo digne des plus grands noms du Heavy Metal.

Résumer l’univers de Stömb serait à la fois impossible, et surtout pure hérésie. Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas, faisant de Massive Disturbed Meta Art un album riche, imprévisible, et bien qu’un peu long, il reste captivant.

85/100

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