Review 1627 : Contrarian – Sage of Shekhinah

Contrarian continue son voyage.

Actif depuis 2014, le groupe nord-américain composé aujourd’hui de Jim Tasikas (guitare, Delirium Endeavor, ex-Manic), Ed Paulsen (basse, Delirium Endeavor, ex-Manic), Brian Mason (guitare, Sulaco), Alex Cohen (batterie, Reincremated, ex-Imperial Triumphant, ex-Pyrexia) et Jakob Sin (chant, Psykotribe) nous conte aujourd’hui son Death Metal Progressif avec Sage of Shekhinah, son cinquième album.

Sage of Shekhinah, le premier titre, ouvre l’album avec l’aide de Michael Paouris et de son bouzouki, créant une accélération folle avant de lâcher toute la puissance du Death Metal furieux, tout en la couplant avec leur approche complexe et saccadée. Les leads criards et les hurlements se rejoignent sur une rythmique aussi explosive qu’imprévisible, avant de laisser à nouveau place au bouzouki avant qu’In Gehenna ne dévoile ses sonorités planantes qui collent parfaitement à l’ambiance effrénée. On notera également des parties plus douces, notamment au niveau de la basse, qui créent un contraste accrocheur avec les sons les plus bruts et agressifs, tout comme sur Ibn al Rawandi qui laisse une introduction enchanteresse préparer le terrain pour les riffs dissonants et saturés. La complexité et les influences multiples rencontrent à nouveau fureur et quiétude, laissant le morceau nous mener à Guide for the Perplexed et son contraste de très haut niveau nous frapper entre sonorités Old School massives et patterns Prog rythmés, mais le titre est court, et il nous projette rapidement sur Zabur of Satfiyah al Shamal, un morceau plus brut. Mais le groupe ne tarde pas à truffer ses riffs d’éléments saccadés et réfléchis entre deux passages agressifs, laissant les deux univers s’entrechoquer avant qu’Apollonius of Tyana ne les réunisse à nouveau pour les laisser s’exprimer et se répondre, accompagnés par Jack Eaton (The Last King, Köttgrav) à la basse. La dissonance des leads les lie habilement avant de les séparer pour laisser des influences Jazz hanter la double pédale, puis Madman From Island Patmos nous offre un léger moment de répit avant de refermer l’album avec ce mélange dont le groupe à le secret, mêlant de manière aussi chaotique que réfléchie toutes leurs influences, violentes ou plus douces.

Si vous êtes musicien, vous ne pouvez qu’admirer la maîtrise de Contrarian. Comme à son habitude, le groupe sait mêler ses différentes influences, qu’elles soient complémentaires ou non, pour faire de Sage of Shekhinah un album extrêmement riche et complexe malgré sa durée.

80/100

English version?

Laisser un commentaire