Review 1628 : Downfall of Gaia – Silhouettes of Disgust

Le sixième album de Downfall of Gaia est arrivé.

Annoncé pour 2023 chez Metal Blade Records, il fête également les quinze ans du groupe allemand composé de Dominik Goncalves dos Reis (guitare/chant), Anton Lisovoj (basse), Michael Kadnar (batterie, So Hideous, Brannthorde) et Peter Wolff (guitare).

Existence of Awe nous plonge immédiatement dans cet océan de noirceur intense et profond avant que les hurlements saisissants n’émergent de ce paysage angoissant. Les patterns Old School collent parfaitement à la rage viscérale tout comme à ces leads aériens ou à ces rares moments de quiétude, tout comme aux éléments les plus virulents que l’on retrouve sur The Whir of Flies, un titre assez direct qui laisse les hurlements bruts orner une rythmique sauvage. Les cris se montrent également plus sombres, presque étouffés, et le break nous permet de respirer avant de se faire à nouveau engloutir par la vague de noirceur lancinante, suivie par While Bloodsprings Become Rivers, un titre assez long qui permet au groupe de développer ses riffs aériens couplés à un blast incessant. Le break intervient plus tôt, et il sera toujours hanté par les racines incisives, laissant à nouveau la rage s’exprimer avant un final très doux, mais Bodies as Driftwood ne tarde pas à laisser la mélancolie se parer à nouveau de noirceur. Le duo basse/batterie laisse des harmoniques oniriques nous bercer avant que la tempête ne frappe à nouveau, suivi par ce nuage de hurlements en arrière plan, puis par ce voile entêtant et sombre qui nous mène à Eyes to Burning Skies dont l’introduction mystique dévoile des sonorités différentes accompagnées par des choeurs inquiétants. Mais à nouveau, la déferlante n’est jamais loin, et elle frappera sans prévenir avant de se parer de leads transcendants, ne revenant dans la violence que sur le final, juste avant que Final Vows ne nous ensevelisse sous une dissonance saccadée et glaciale. La rythmique devient plus uniforme pour nous écraser et nous étouffer, ne nous laissant reprendre notre souffle qu’un peu avant qu’Unredeemable ne débute avec un son très progressif, laissant les instruments construire lentement cette chape de noirceur mélancolique dans laquelle ils nous enferment solidement entre leurs mélodies. L’album se referme avec Optograms of Disgust, un titre à l’approche assez similaire au précédent mais qui se révèle beaucoup plus sombre et inquiétant, faisant une fois de plus appel à une base rythmique agressive pour créer un contraste avec ces hurlements possédés et les guitares dissonantes jusqu’à ce final saisissant.

Bien que l’univers de Downfall of Gaia joue sur un son très contrasté entre ses différentes influences, le groupe a toujours su gérer sa complémentarité sonore, et Silhouettes of Disgust ne fait pas exception à cette règle en nous captivant du début à la fin.

95/100

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