Review 1642 : Maze Of Sothoth – Extirpated Light

Il est temps pour Maze Of Sothoth d’agir à nouveau.

Créé en 2009 en Italie, le groupe sort une première démo en 2011, suivie d’un split avec d’autres groupes italiens en 2011. Leur premier album sort en 2017 chez Everlasting Spew Records, label que Fabio Marasco (guitare/claviers, Beheaded), Matteo Moioli (batterie), Cristiano Marchesi (chant/basse, Riexhumation) et Riccardo Rubini (guitare, ex-Brutal Murder) choisissent à nouveau pour la sortie d’Extirpated Light.

The Unspeakable, le premier titre, nous place immédiatement au centre de cet ouragan d’agressivité aussi complexe qu’effréné. Technicité et violence brute se mêlent pour nous écraser en ne nous laissant que peu de temps pour respirer sur les parties plus lentes, tout comme sur Eliminate Contamination qui prend la suite sans tarder en ajoutant une dissonance sombre à ses parties les moins rapides ainsi qu’aux leads déchirants. On retrouve le son abrasif et massif sur The Revocation Dogma qui nous enterre aisément sous son rouleau de double pédale et de blast pendant que la rythmique saccadée nous piétine allègrement. Blood Tribute nous autorise quelques secondes de calme avant que les hurlements sauvages ne refassent surface pour compléter des riffs lents et étouffants, mais la torpeur ne durera pas, et c’est à nouveau avec une rage occulte que le groupe explosera avant de revenir dans sa lenteur abyssale pour nous mener à Blasphemous Ritual qui renoue avec un son rapide et toujours très complexe. Les riffs accrocheurs se succèdent tout en laissant les musiciens rivaliser de technicité avant que la courte The Plague ne nous dévoile sa puissance sans perdre un seul instant, profitant d’une dynamique bien agressive. On retrouvera des leads enflammés sur Parallel Evolution, la composition suivante, qui ne va pas non plus ménager les musiciens avec une rythmique dans la plus grande tradition du Death Technique, puis le groupe va à nouveau ralentir avec Sanctae Inqvisitionis, prenant le temps de placer des éléments planants. Le son clair reste oppressant malgré qu’il soit assez doux, créant un énorme contraste avec les passages les plus virulents, puis Scorn Of Flesh mettra un point final à l’album avec des sonorités imposantes et inquiétantes, complétées par l’habituelle base sombre et agressive du groupe, qui ne ralentira pas.

Le réveil de Maze Of Sothoth se traduit par un son encore plus occulte et apocalyptique que sur son premier album. Extirpated Light n’a pas pour objectif de nous ménager, ouvrant un vortex vers une extrême technicité couplée à une violence déchaînée de bout en bout.

90/100

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