Review 1645 : Lotan – Lotan

Lotan annonce son premier album.

Après deux EPs, le groupe danois créé en 2020 et composé de Martin Rubini (chant, Vanir), Philip Kaaber (guitare/basse, Vanir), Andy Dragsberg (guitare), Lasse Guldbæk Jensen (basse, ex-Vanir, ex-Abscission) et Jon Elmquist Schmidt (batterie) annonce la sortie de Lotan, chez Uprising! Records.

Avec son introduction apaisante et mélancolique, Diabolis Victor crée un voile de douceur avant que la rage du Black Metal n’explose soudainement, insufflant sa puissance occulte au morceau ainsi qu’aux parties vocales. On retrouve tout de même les éléments planants en arrière plan et lors des moments plus lents qui contrastent avec l’ouragan maîtrisé qui nous conduit à Ignis, une composition aux leads extrêmement mélancolique. La base de la rythmique leur laisse une place importante en proposant un son lancinant mais toujours très tranchant et inquiétant sur les parties les plus viscérales, alors qu’Ashera s’ancre pleinement dans la noirceur la plus abrasive. Les tonalités Old School sont parfois agrémentées de mélodies dissonantes avant qu’Ishtar ne dévoile une ambiance mi-martiale, mi-mystique, avec des sonorités orientales. L’ambiance pesante reste accrocheuse et fédératrice, proposant une rythmique saccadée motivante sur laquelle les différents éléments se rencontrent, puis le groupe nous replonge dans un Black Metal glacial avec Servant of Yammu, un titre aux influences nordiques évidentes qui rend hommage aux racines du style, créant un bloc de son brut. L’atmosphère reste fascinante et parfois majestueuse tout en conservant sa rage, puis The Faithless nous autorise une pause avec sa courte introduction planante, suivie par des riffs lancinants qui se renforcent rapidement pour devenir très agressifs, avec notamment de légères influences Thrash impies. La rage ne s’estompera que pour laisser une outro inquiétante faire place à Leviathan, un dernier titre qui débute avec un son mystérieux, suivi par une rythmique entêtante qui accueille hurlements massifs et leads perçants, mais également deux passages intrigants après lesquels la rythmique sera plus lente, jusqu’à ce final inquiétant.

Après deux très bons EPs, Lotan affirme son style avec un album habilement construit et très fluide, qui laisse les racines du Black Metal se mêler à d’autres influences complémentaires, faisant de Lotan un très bon choix pour se laisser emporter par des vagues glaciales.

85/100

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