Review 1649 : Invicta – Triumph and Torment

Invicta est prêt pour son deuxième album.

Créé au Canada en 2017, le groupe sort un premier EP en 2018, suivi d’un album en 2019. Après un split avec cinq autres groupes canadiens, Kyle Edissi (guitare/chant, ex-Æpoch, live pour Heathen), Jonah Kay (guitare, Monarch Woods), Shareef Hassanien (batterie, ex-Razor, live pour Heathen) et Steven Rowlands (basse, Scorn, Unbowed) annoncent la sortie de Triumph and Torment, chez SubLevel Records.

L’album débute avec The New Throne, un premier titre qui montre immédiatement la capacité du groupe à mêler mélodies entêtantes et base solide entre Thrash et Death, complété par un chant agressif. Les guitares tranchantes proposent un duo travaillé tout comme sur Forces of Annihilation et sa rage effrénée qui laisse la batterie développer un blast massif. Le morceau sera tout de même amené à ralentir légèrement pour laisser les leads placer leurs mélodies acérées, puis Apprentice of Death part dans des tonalités plus Old School pour laisser la puissance brute s’exprimer. Les explosions de violence et les passages plus doux sont également bien gérés pour rythmer la composition, tout comme sur l’épique Battle the Beyond qui propose des sonorités motivantes pour accompagner la charge du groupe. Les hurlements nous guident entre les riffs jusqu’à Sinister Obsession et ses éléments plus techniques qui donnent à la rythmique saccadée une touche d’agressivité complexe tout en restant mélodieuse. The Morning’s Light va présenter des influences orientales inattendues, mais la violence refait rapidement surface, laissant le groupe coupler sa rage avec des éléments plus majestueux et entêtants avant de revenir dans les tonalités Old School avec Parasitic Reign. La rythmique effrénée intègre habilement hurlements et blast pendant que les guitares construisent ce rempart acéré qui n’hésite pas à devenir plus lourd avant que Preeminence ne nous propose un court moment de quiétude. Le son clair sera rejoint par une légère distorsion, suivie par Embodiement of Infamy, un titre qui joue sur la rapidité pour déployer des riffs extrêmement efficaces. A nouveau, les leads offrent cette touche mélodieuse aux vagues virulentes et tranchantes, mais l’album touche à sa fin avec la très longue Triumph and Torment, la composition éponyme, qui enchaînera mélodies envoûtantes, fureur dévastatrice, parties techniques et sonorités plus majestueuses pendant une déferlante de plus de dix minutes.

Si vous ne pouvez pas choisir entre Death et Thrash Metal, vous serez surpris par Invicta, qui mélange habilement les deux. Triumph and Torment représente parfaitement la capacité du groupe à déployer des éléments complexes ou des mélodies planantes, tout en plaçant des riffs accrocheurs.

85/100

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