Review 1664 : Diablation – Par le Feu

La flamme de Diablation ne s’éteint pas.

Créé en France, le groupe formé par Vicomte Vampyr Arkames (chant, Ad Inferna), V. Orias A. (guitare, Ad Inferna), Maximilien B. (basse, Bâ’a) et IX (batterie, Eradikal Insane, ex-Corpus Diavolis) annonce Par Le Feu, son deuxième album, chez Osmose Productions.

Inferi Ostium, un sample inquiétant, vient ouvrir lentement cet album en nous menant à Vox Diaboli après un cri viscéral, créant la parfaite porte d’entrée pour ce son brut mais mélodieux, auxquels les hurlements possédés viennent s’ajouter. Bien qu’extrêmement agressif et oppressant, le son laisse également quelques tonalités lancinantes se mêler à la vague de rage, suivie par L’Unique Merveille qui nous hypnotise avec un son clair planant avant de laisser la saturation et le chant le rejoindre. Des chœurs envoûtants apparaissent parfois dans cette rythmique abrasive et malsaine pour créer un contraste avec le chant principal dévastateur et intense, accompagné de quelques mots parlés pour laisser le final nous mener à Au Bord du Gouffre, une composition plus lourde. On retrouve cette batterie incessante et ces harmoniques cinglantes, mais l’atmosphère générale est bien plus pesante, plus imposante et plus macabre, permettant au groupe de jouer avec plus placer des parties vocales massives ou plus sombres, avant de revenir dans des racines très Old School pour Crépuscule Doré. Si le morceau se montre d’abord énergique, les riffs vont exploser pour libérer toute leur puissance, avant de s’apaiser, pour finalement mêler leur mélancolie brute avec leur violence, rythmée par les interventions vocales. Les déferlantes s’intensifient pour nous conduire à Testament de l’Humanité, un morceau qui semble plus accessible à première vue, mais qui va imperceptiblement se renforcer pour intégrer des tonalités pesantes à ce mélange entre mélodies entêtantes et orchestrations aériennes avant un final transcendant, qui s’éteindra pour laisser place à Mort, Marche avec Moi, la dernière composition. Beaucoup plus longue que les autres, cette dernière pièce ajoute des tonalités glaciales et malsaines à un son très expressif et virulent, que ce soit lors des passages les plus vifs ou sur ces lenteurs pesantes, qui nous mènent au final.

Le précédent album de Diablation m’avait déjà beaucoup plu, et je constate que le groupe a continué de faire mûrir un son malsain et sombre, qui s’exprime de manière extrêmement virulente avec Par le Feu.

90/100

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