Review 1674 : Penumbra – Eden

Penumbra revient plus fort.

Créé en 1996 sous le nom d’Imperatoria, le groupe mené par Jarlaath (chant/hautbois) change rapidement de nom pour adopter l’actuel. Entouré par Agone (basse/choeurs, ex-Lux Incerta, ex-Synoptia), Néo (guitare), Arathelis (batterie, The Old Dead Tree), Loic (guitare) et Valérie Chantraine (chant, ex-Dusk and Darkness), il annonce la sortie d’Eden, son cinquième album, qui sort chez M & O Music.

L’album débute avec Inferno, une composition majestueuse qui va rapidement la voix claire enchanteresse avec les cris plus bruts, créant ce contraste intéressant et rythmé dans l’instrumentale, qu’elle soit apaisante ou saccadée. On notera également des riffs au groove froid qui savent s’enflammer pour accompagner le chant, puis des influences orientales se présentent pour introduire Neverdream, la composition suivante, qui dévoilera rapidement un son abrasif et imposant. Mais à nouveau, la quiétude succède à la violence, et les mélodies entêtantes s’intègrent parfaitement à un duo basse/batterie accrocheur avant de laisser Empty Space compter sur un son lourd et sombre pour créer une ambiance angoissante. Une fois de plus, les claviers et le chant clair ne sont jamais loin pour venir apaiser les esprits, tout en laissant des patterns orientés Prog pour nous conduire jusqu’à Sorrow, un titre assez doux et mélancolique dans un premier temps, qui laisse la vocaliste nous mener aux autres éléments, comme le duo vocal et les parties saturées modernes. Le final en compagnie des chœurs s’éteindra lentement avant qu’Underworld vienne présenter ses riffs motivants, qui accueillent sans mal les différentes voix. Sans surprise, l’ambiance s’assombrit sur Bogeyman, une composition plus agressive qui laisse les riffs accélérer en accompagnant le son saturé, ou ralentir lorsque le chant clair se présente, créant une dualité complétée par quelques orchestrations habilement placées. La voix d’enfant va assurément vous surprendre, mais le titre reviendra dans des sonorités plus classiques pour nous mener à Passage et ses sonorités changeantes qui s’adaptent aux vocalistes, alimentant toujours ce contraste entre les différentes parties avant de les mêler. Les chœurs angéliques imposent une rythmique lancinante pour la deuxième partie du titre, qui finira par s’éteindre pour laisser Eden, le titre éponyme, présenter ses éléments modernes et cybernétiques. L’approche de ce morceau est relativement différente des précédents, pourtant on constate que ce style correspond également au groupe, qui renouera avec ses éléments Metal avant qu’Aion ne referme l’album avec une première partie plutôt douce, mais on sent évidemment l’accélération venir, et c’est après sa saturation entraînante que le groupe laissera place au silence.

Penumbra joue sur le contraste apporté par ses différents vocalistes pour créer un univers accrocheur aux multiples facettes. Les ambiances se succèdent aisément, faisant d’Eden un album qui s’écoute facilement, et qui s’intègre bien dans leur discographie.

75/100

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